Le gouvernement français a semble-t-il fait un pas en arrière concernant un projet de réforme du droit du travail destiné à aider les entreprises à licencier les employés plus facilement.
Dans le dessein de faire retomber la fièvre sociale, le première ministre français Manuel Valls a annoncé lundi le report de 15 jours de la présentation en conseil des ministres du projet de loi El Khomri sur la réforme du code du travail.
Les réformes proposées, qui ont été rendues publiques à la mi-février, ont reçu un accueil très hostile de la part des syndicats et de la population.
Lors d’un point de presse en marge du Salon de l’agriculture à Paris, où il a d’ailleurs essuyé des insultes de la part d’éleveurs, Valls a insisté que ce report visait à lever ce qu’il a qualifié d’« incompréhensions » et de « fausses informations ».
Mais derrière ces arguments de façade, les déclarations de Matignon disant « qu’abandonner ce texte serait un recul » et « qu’on ne doit pas aboutir à la dévitalisation du projet de la loi » semblent bien montrer que le gouvernement ne songe nullement à un retrait du texte mais ne cherche qu’à stabiliser la situation politique et à gagner du temps dans l’espoir que la colère vienne à se calmer