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Mali : Hollande entend désengager son pays militairement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
François Hollande prononce son allocution au Conseil économique et social à Paris, le 18 janvier 2016. ©AFP

Le président français, François Hollande, a annoncé la volonté de désengager son pays militairement au nord du Mali afin de concentrer ses troupes dans la bataille qu’il va engager contre l’organisation terroriste Daech.

L’opération militaire française au Mali, « Serval » devenue Barkhane, est appuyée dans ses missions par des forces africaines, passées sous le drapeau de l’ONU. L’Union Européenne intervient également au Mali dans le cadre de la formation des forces de sécurité et de défense de notre pays sous l’appellation EUTM. L’Allemagne, la Lituanie, le Luxembourg, la Chine…ont chacun, en ce qui le concerne, des soldats au Mali pour des missions bien précises.

Coïncidence ou pas, après les attentats terroristes du 13 Novembre 2015 à Paris, la France a lancé un avis d’appel d’aide à tous les pays de l’Union Européenne en direction du Mali, en vertu de l’article 42.7 du traité de Lisbonne, instituant la Commission de l’Union Européenne. Ledit article prévoit l’assistance des autres pays si l’un des 28 pays membres de l’UE est victime. De cette manière, la France veut se désengager militairement du Mali afin de concentrer ses troupes dans la bataille qu’elle va engager contre l’organisation Daech en Syrie et en Irak.

 Le Premier ministre malien Modibo Keita (G) Le Premier ministre Paul Kaba Thieba de Burkina Faso (C) et ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso Alpha Barry quittent après avoir visité l'hôtel Splendid, le 17 janvier 2016, Ouagadougou. ©AFP

Le Mali et le Burkina doivent mutualiser leurs efforts contre le terrorisme

Le Premier ministre malien, Modibo Keïta, a affirmé dimanche que Bamako et Ouagadougou devaient "mutualiser" leurs efforts contre le terrorisme, après les attaques qui ont fait 29 morts dans la capitale burkinabè.

« Ces événements, le Mali les connaît et continue à les connaître. Il était donc de notre devoir de venir ici exprimer notre compassion et dire que nous sommes décidés à aller ensemble, main dans la main, pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme », a déclaré Modibo Keïta, arrivé à Ouagadougou dans l’après-midi du 17 janvier, moins de deux jours après l’attentat de Ouagadougou.

« Le Mali a été durement frappé et continue à l’être, donc il nous faut mutualiser nos efforts, ce n’est pas un simple vœu. Il faudrait donc une coopération transfrontalière non seulement des autorités administratives mais entre nos forces de défense et de sécurité, constituer des patrouilles mixtes, échanger les expériences », a-t-il plaidé.

À l’issue de son audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le chef du gouvernement malien s’est rendu sur l’avenue Kwame N’Krumah pour visiter le Splendid hôtel, le café Cappuccino, l’hôtel Yibi et le maquis le Taxi-Brousse, cibles de l’attaque djihadiste vendredi soir.

 Le Premier ministre malien Modibo Keita s’adresse à l'Assemblée nationale à Bamako le 8 juin 2015. ©AFP

L’opposition n’est pas convaincue par le remaniement ministériel

Au Mali, le principal parti d'opposition, l’Union pour la République et la démocratie (URD), critique le récent remaniement du gouvernement. Ce parti estime que ce changement de gouvernement ne donne pas une vision claire concernant les engagements faits en matière de réconciliation et de renforcement de la sécurité, principes entérinés lors de l'accord signé à Alger le 20 juin 2015.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV