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Le Mali a récupéré 1,2 milliard de dollars d’arriérés auprès des compagnies minières

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La mine d’or de Loulo-Gounkoto, dans l’ouest du Mali. (Photo d’Archives)

Les pays riches en ressources minérales d’Afrique de l’Ouest mettent en œuvre des réformes dans le secteur minier et appliquent de nouvelles politiques visant à préparer le terrain pour les investissements internationaux. Parmi ces pays figure le Mali, où les réformes en cours dans cette industrie reflètent une démarche stratégique vers un contrôle étatique accru et une maximisation des profits nationaux du secteur minier.

Le Mali a récupéré 761 milliards de francs CFA, soit environ 1,2 milliard de dollars, d’arriérés auprès des sociétés minières, a annoncé le ministre de l’Économie et des Finances de ce pays, Alousséni Sanou. Il s’agit de l’une des plus importantes récupérations du pays dans son secteur extractif.

Cette somme fait suite à un audit approfondi du secteur minier, lancé au début de l’année 2023 par le gouvernement malien. L’enquête avait mis en lumière des manques à gagner massifs pour l’État, estimés entre 300 et 600 milliards de francs CFA, et ouvert la voie à un nouveau code minier.

Cette réforme a notamment augmenté les redevances, renforcé la participation de l’État dans les sociétés minières et supprimé certaines clauses de stabilité. Elle a également entraîné un conflit de deux ans avec le géant canadien Barrick Mining, premier producteur d’or du Mali, avant la conclusion d’un accord en novembre 2025.

Une commission de recouvrement a été mise en place après qu’un audit mené par les cabinets Inventus et Mozar a mis en lumière des irrégularités financières et des manques à gagner pour l’État estimés entre 300 et 600 milliards de francs CFA.

Le ministre Sanou, s’exprimant lundi 1er décembre à la télévision publique, n’a pas précisé si les 761 milliards incluaient les 244 milliards de francs CFA liés à cet accord avec Barrick. D’autres sociétés actives dans l’extraction de l’or, telles que B2Gold, Allied Gold, Resolute Mining, Endeavour Mining, ainsi que des entreprises productrices de lithium comme Ganfeng et Kodal, sont parvenues à un accord avec le gouvernement de Bamako concernant les arrières en vertu des nouvelles réglementations.

« Je suis ravi de ces résultats, parmi lesquels on peut citer le recouvrement de 761 milliards de francs CFA sur un objectif de 400 milliards », a déclaré M. Sanou lors de la cérémonie de présentation du rapport d’audit au président Assimi Goïta.

Le ministre des Finances du Mali a ajouté que toutes les sociétés minières opéreront désormais sous le code de 2023, qui devrait porter les recettes annuelles à 586 milliards de francs CFA pour les seules entreprises auditées, leur contribution totale atteignant environ 1 022 milliards de francs CFA chaque année.

À noter que les trois pays du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali, qui ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) après les coups d’État, ont réduit leurs relations avec l’Occident, en particulier avec la France, ancienne puissance coloniale, et se sont tournés vers d’autres pays, y compris la Russie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV