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Le génocide palestinien à Gaza se poursuit sans relâche malgré le cessez-le-feu, selon Amnesty International

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des personnes assistent aux funérailles de huit Palestiniens à l'hôpital Nasser, après une attaque israélienne le 9 novembre 2025 à Khan Younès, dans la bande de Gaza. ©Anadolu

Israël poursuit sa campagne génocidaire contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, malgré le fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, selon un rapport d'Amnesty International.

Dans son rapport publié, ce jeudi 27 novembre, Amnesty affirme qu'Israël ne cesse de violer la Convention sur le génocide par des actes délibérés de destruction à l’encontre des Palestiniens de Gaza : homicides de masse, atteintes physiques et mentales graves, et conditions de vie insoutenables censées provoquer leur disparition physique. Le document cite également les témoignages de personnels médicaux et humanitaires sur place, évoquant des souffrances persistantes malgré la trêve.

Depuis le cessez-le-feu, au moins 327 personnes, dont 136 enfants, ont été tuées lors d’attaques israéliennes, selon Amnesty. L’organisation accuse Israël de continuer à restreindre l’accès aux fournitures de première nécessité – nourriture, carburant, matériel médical – et d’ignorer délibérément les décisions contraignantes de la Cour internationale de justice (CIJ), qui avait estimé en janvier 2024 que les droits des Palestiniens à Gaza étaient « vraisemblablement menacés » au regard de la Convention sur le génocide.

L’organisation dénonce également la poursuite des déplacements forcés de population, la destruction des terres agricoles, la privation d’accès à la mer et le maintien de conditions de vie létales.

« Rien n’indique que les intentions d’Israël aient changé », insiste Amnesty, qui parle d’un territoire désormais dominé à plus de 50 % par l’armée israélienne, dans lequel les Palestiniens sont relégués dans les zones les plus pauvres et les moins viables.

Amnesty fustige par ailleurs l'inaction judiciaire : « Les responsables israéliens n’ont mené aucune enquête, ni engagé de poursuites contre les personnes suspectées d’actes de génocide », affirme la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, qui rappelle que « les hauts responsables israéliens qui ont orchestré le génocide sont toujours en place ».

« Ce n’est pas le moment d’alléger les pressions », avertit Mme Callamard, qui appelle à une suspension totale des transferts d’armes vers Israël et à un accès sans entrave des journalistes et observateurs des droits humains à Gaza.

La secrétaire générale d’Amnesty conclut en appelant à « ne pas se laisser abuser par le cessez-le-feu » qui, selon elle, masque la poursuite d’un génocide actif, aux conséquences déjà tragiques et qui pourraient s’aggraver sans action urgente de la communauté internationale.

Les attaques israéliennes sur la bande de Gaza ont tué près de 70 000 personnes, des enfants et des femmes pour la majorité d'entre elles. Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur en octobre, les frappes, les bombardements, les sièges, les restrictions d’accès à l’aide humanitaire, la famine et l’effondrement des services de base se poursuivent régulièrement, maintenant des conditions de vie insoutenables pour la population de Gaza.

Sur le plan juridique, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné en janvier 2024 des mesures provisoires, estimant que les droits des Palestiniens risquaient d’être violés au regard de la Convention sur le génocide. Elle a notamment demandé à Israël de s’abstenir de tout acte pouvant relever d’un génocide.

De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour avoir utilisé la famine comme arme de guerre.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV