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Le secteur financier européen finance directement des entreprises complices du génocide à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Gaza se dresse comme l'un des lieux les plus détruits de l'histoire moderne, où l'ampleur des ruines ne se mesure plus. Photo prise le 2 novembre 2025. (Reuters)

La cinquième édition du rapport annuel "Don’t Buy into Occupation" (DBIO V) expose les relations de plus de 1 115 institutions financières européennes avec des entreprises qui permettent le maintien de la situation illégale créée par Israël dans le Territoire Palestinien Occupé (TPO), dont le crime de génocide à Gaza, l’occupation illégale de la Cisjordanie et sa colonisation, et autres violations graves du droit international.

La coalition DBIO qui rassemble 24 organisations et syndicats européens et palestiniens, a établi une liste non exhaustive de 104 entreprises impliquées dans une ou plusieurs des activités contribuant au maintien de la situation illégale en TPO (violations du droit international par l’armée israélienne, exploitation des ressources naturelles palestiniennes, construction des colonies et infrastructures d’occupation et d’apartheid, etc).

La liste comprend des entreprises actives dans les secteurs militaro-sécuritaire, technologique, d'extraction de ressources, de construction et de démolition, de services financiers et d'autres entreprises qui soutiennent la présence illégale d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Qods-Est.

Le rapport cite notamment des cibles prioritaires de désinvestissement dans le cadre du BDS, telles que les principaux fabricants d'armes et les entreprises technologiques qui ont joué un rôle crucial en fournissant à Israël des composants militaires et des technologies clés pour mener à bien son génocide en cours contre les Palestiniens à Gaza.

Parmi ces 104 entreprises figurent de nombreuses cibles de campagnes BDS, notamment Airbnb, Amazon, AXA, Booking.com, CAF, Carrefour, Chevron, Lockheed Martin, BAE Systems, Caterpillar, CISCO, Coca-Cola, DELL, Expedia, Google, HPE, Intel, Microsoft et RE/MAX.

Le rapport a révélé que 1 115 institutions financières européennes (dont des banques, des gestionnaires d'actifs, des compagnies d'assurance, des fonds de pension et la Banque européenne d'investissement) entretiennent des relations financières importantes avec ces entreprises complices.

Parmi les principales banques créancières finançant le génocide israélien figurent BNP Paribas, Deutsche Bank et Barclays.

Selon le rapport, les institutions financières européennes ont accordé plus de 310 milliards de dollars sous forme de prêts et de garanties à ces entreprises entre janvier 2023 et août 2025. Les investisseurs européens détenaient également plus de 1 500 milliards de dollars d’actions et d’obligations de ces entreprises au 31 août 2025.

« Ce rapport ne laisse aucun doute : les institutions financières et les investisseurs européens financent des dizaines d'entreprises qui permettent directement l'occupation illégale, l'apartheid et le génocide perpétrés par Israël contre les Palestiniens autochtones », a déclaré DBIO.

« Sans cela, Israël ne pourrait pas maintenir son régime d’oppression. Ces institutions européennes manquent à leurs responsabilités internationales en matière de droits humains et à leur obligation juridique de respecter le droit international. »

Le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël ont convenu le mois dernier d'un cessez-le-feu à Gaza négocié par les États-Unis, visant à mettre fin à la guerre génocidaire menée depuis deux ans par ce dernier contre les Palestiniens dans le territoire assiégé.

La trêve est entrée en vigueur le 10 octobre, mais Israël a continué de la violer en menant des frappes aériennes, des incursions, des fusillades et des arrestations.

Cet accord marque la première phase du plan de cessez-le-feu en 20 points du président américain Donald Trump pour Gaza, les autres étapes devant être négociées ultérieurement.

Israël a tué au moins 69 000 Palestiniens depuis le début du génocide mené à Gaza avec le soutien des États-Unis le 7 octobre 2023.

Les enfants palestiniens sont les principales victimes des bombardements israéliens sur Gaza. L'UNICEF estimait le mois dernier qu'au moins 64 000 enfants avaient été tués ou blessés lors d'attaques israéliennes depuis octobre 2023.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV