Le régime israélien et les Émirats Arabes Unis ont discrètement accéléré la mise en œuvre d'un projet de chemin de fer conjoint, conçu pour renforcer l’ingérence régionale du régime de Tel-Aviv et contourner les boycotts économiques arabes.
Plusieurs médias israéliens, dont la chaîne 15 et le journal Yedioth Ahronoth, ont révélé ce mardi 25 novembre que la construction du soi-disant « chemin de fer de la paix » était déjà à un « stade avancé ».
Ces rapports ont été publiés alors que le régime israélien ne cesse de commettre des violations meurtrières quotidiennes d'un fragile cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Des centaines de Palestiniens ont été tués depuis l'entrée en vigueur de l'accord début octobre, censé mettre fin au génocide perpétré par le régime de Tel-Aviv à Gaza depuis octobre 2023, un génocide qui a fait des dizaines de milliers de morts, principalement des femmes et des enfants.
Les observateurs qui commentent ces violations évoquent la poursuite d'un schéma génocidaire, malgré l'engagement vérifiable du Hamas envers l'accord.
D'après ces informations, la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, s'est rendue secrètement à Abou Dhabi la semaine dernière.
Lire plus: Gaza : nouvelles frappes israéliennes malgré le cessez-le-feu; plus de 100 morts en deux jours
Cette visite secrète a relancé la coordination technique concernant un corridor destiné à acheminer les marchandises en provenance d'Inde via les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Jordanie, pour aboutir finalement au port occupé de Haïfa, d'où elles seraient exportées vers l'Europe et les États-Unis.
Initialement élaboré par Washington en 2018 et intégré par la suite au corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC), ce projet est présenté comme une initiative de « paix ».
Il vise à s'appuyer sur les accords controversés d'Abraham, négociés par Washington entre plusieurs États de la région et le régime israélien en 2022, permettant ainsi un rapprochement entre ces États, y compris les Émirats arabes unis, et le régime israélien.
Le mois dernier, Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a publié un nouveau rapport accablant, détaillant la complicité mondiale dans ce génocide.
Le rapport a révélé qu'en plein génocide à Gaza en 2024, les échanges commerciaux entre le régime de Tel-Aviv et Abou Dhabi ont même augmenté à un montant de plus de 237 millions de dollars.