Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a demandé l'ouverture d'une enquête sur les frappes aériennes meurtrières d'Israël au Liban, soulignant que les responsables doivent être tenus de rendre des comptes.
Le 19 novembre, une frappe israélienne a touché Aïn al-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du sud du Liban, tuant au moins 14 personnes, dont des enfants, et en blessant plusieurs autres, a rapporté le ministère libanais de la Santé.
Thameen al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, a déclaré ce mardi 25 novembre lors d'une conférence de presse à Genève que « tous les décès qu’ils ont recensés à la suite de cette frappe étaient des civils ».
Il a appelé à des « enquêtes rapides et impartiales sur la frappe d'Ain al-Hilweh, ainsi que sur tous les autres incidents », ajoutant : « Les responsables doivent être traduits en justice. »
Israël a prétendu que l'attaque visait un « complexe d'entraînement du Hamas » utilisé pour planifier et mener des opérations contre le régime, une allégation que le Hamas a démentie.
Le bureau des droits de l'homme s'est dit préoccupé par le fait que, près d'un an après le cessez-le-feu entre le Liban et Israël, le monde continue d'assister à une recrudescence des attaques israéliennes.
Al-Kheetan a déclaré que les attaques du régime ont tué au moins 127 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu le 27 novembre 2024.
Le porte-parole de l'ONU a ajouté que plus de 64 000 personnes, originaires pour la plupart du sud du Liban, restent déplacées en raison de l'agression continue d'Israël.
« Ces attaques ont également gravement entravé les efforts de reconstruction et les tentatives des personnes déplacées de retourner chez elles dans le sud du Liban», a déclaré Al-Kheetan.
Il a réaffirmé que seule une cessation définitive des violations peut protéger les civils contre de nouveaux préjudices.
Dans une nouvelle violation du cessez-le-feu, Israël a assassiné dimanche le commandant de haut rang du Hezbollah, Haitham Tabatabai, lors d'une attaque contre une zone résidentielle près de Beyrouth.
Le Hezbollah a averti qu'Israël avait commis une grave erreur et a annoncé que le groupe de résistance envisageait une riposte à ce meurtre.
Le Hezbollah a réaffirmé que de tels meurtres ne font que renforcer la détermination du mouvement à affronter le régime israélien.