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La Belgique se prépare à trois jours de grève contre les réformes envisagées par le gouvernement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
En Belgique, une grève nationale est prévue du 24 au 26 novembre 2025. ©FEB

Trains supprimés, vols annulés, crèches fermées : la Belgique se prépare, ce lundi, à trois jours de grève contre les réformes envisagées par le gouvernement De Wever pour redresser les finances publiques, des mesures qualifiées de « démantèlement social » par les syndicats.

Le mouvement est organisé en trois temps. Les transports publics et les chemins de fer ouvrent le bal lundi. L’exploitant des chemins de fer belges, la SNCB, prévoit la circulation d’un train sur deux, voire d’un train sur trois selon les lignes. Plusieurs Eurostar reliant Bruxelles à Paris ont également été annulés. Ils seront ensuite rejoints mardi par les services publics : écoles, crèches, administrations, hôpitaux... avant une grève interprofessionnelle prévue mercredi. 

La grève aura en tout cas un impact très concret sur le trafic aérien : aucun vol commercial ne décollera mercredi depuis les deux principaux aéroports belges, Bruxelles-Zaventem et Charleroi, leurs sociétés exploitantes anticipant un fort taux de grévistes parmi le personnel chargé des contrôles de sécurité.

Ce mouvement social a été initié par les principaux syndicats belges, engagés dans un bras de fer avec le Premier ministre Bart De Wever. La Belgique présente l’un des niveaux d’endettement les plus élevés de la zone euro, aux côtés de la Grèce, de l’Italie et de la France.

Au pouvoir depuis février, le conservateur flamand exige du pays un effort d’économies considérable. Il a inscrit à l’agenda une série de réformes structurelles inédites portant sur la libéralisation du marché du travail, les droits au chômage et les retraites. Cependant, seules quelques-unes des grandes réformes souhaitées par M. De Wever ont abouti à ce jour. Et pour cause : les cinq partis de sa coalition divergent quant à l’ampleur des réformes, ainsi que sur la manière de réaliser les nouvelles économies budgétaires, parallèlement à une forte augmentation des dépenses militaires.

Le chef du gouvernement a accordé à sa coalition un délai jusqu’à Noël pour parvenir à un accord. Le mouvement de grève constitue donc une occasion de faire pression sur les partis, alors que leurs négociations se poursuivent. « C’est un appel au Premier ministre De Wever et à l’ensemble du gouvernement pour qu’ils mettent fin au démantèlement social », affirment les syndicats dans un communiqué.

Le syndicat socialiste FGTB a accusé le Premier ministre de faire preuve de « mépris » et de « manque de respect » envers le mouvement social. Les principales organisations syndicales belges ont lancé de nombreux appels à la mobilisation depuis l’arrivée au pouvoir de Bart De Wever.

La participation a fluctué selon les actions. L’une des manifestations les plus importantes a eu lieu à la mi-octobre, lorsque des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles pour protester contre des coupes budgétaires jugées « brutales ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV