Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné la frappe aérienne menée dimanche par le régime israélien contre un quartier densément peuplé de Beyrouth, la capitale libanaise, et a exigé que les responsables de ces crimes rendent des comptes.
Israël a lancé, dimanche 23 novembre, une « attaque perfide » sur des immeubles résidentiels dans la banlieue sud de Beyrouth (Dahiyeh), faisant au moins cinq morts, parmi lesquels le commandant du Hezbollah Haytham Ali Tabatabai ainsi que quatre combattants de la Résistance. Vingt-huit autres personnes, dont des femmes et des enfants, ont été blessées.
Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié la frappe de « violation flagrante » de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024 et d'« attaque brutale » contre la souveraineté du Liban.
Le ministère a souligné la nécessité de tenir les dirigeants israéliens criminels responsables des « actes terroristes » et des crimes de guerre.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a rendu hommage au commandant Tabatabai, saluant son engagement de toute une vie dans la défense du Liban contre l'agression israélienne.
Le ministère a également critiqué les États-Unis pour leur soutien à Israël, estimant que ce soutien est à l'origine des violations répétées du cessez-le-feu par le régime sioniste.
Le ministère a, par la suite, exhorté les Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures décisives contre les crimes israéliens, qualifiant ces incursions militaires de menaces pour la paix régionale et mondiale.
« Le ministère des Affaires étrangères considère comme regrettables et injustifiables l’inaction et le silence des Nations unies ainsi que de son Conseil de sécurité face aux agressions incessantes et aux innombrables crimes du régime israélien contre le peuple libanais », indique le communiqué.
Le ministère a appelé « la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour lutter contre le terrorisme organisé et les velléités belliqueuses du régime sioniste à l’encontre du Liban et d’autres pays de la région ».
« Sans aucun doute, les aventures militaires du régime sioniste au Moyen-Orient constituent la plus grande menace, non seulement pour la paix et la stabilité de cette région, mais aussi pour la paix et la sécurité internationales. Par conséquent, faire face à cette menace est une responsabilité mondiale », a précisé le ministère.
L'attaque israélienne contre la banlieue sud de la capitale libanaise constitue la dernière violation flagrante du cessez-le-feu signé par Israël et le Hezbollah en novembre 2024, destiné à mettre fin aux hostilités qui avaient dégénéré en guerre ouverte.
Une frappe israélienne contre le camp d'Aïn al-Hilweh, près de Saïda, dans le sud du Liban, mardi soir, a également fait au moins 14 morts et plusieurs blessés, parmi lesquels de jeunes étudiants, selon le ministère libanais de la Santé.
Selon les autorités libanaises, les attaques israéliennes ont causé environ 4 000 morts et plus de 1,2 million de déplacés à travers le pays depuis octobre 2023.