Israël a lancé un nouvel acte d’agression contre un quartier de Beyrouth, la capitale du Liban, faisant une vingtaine de morts et de blessés parmi les civils.
L’armée du régime israélien a déclaré dans un communiqué que ses forces avaient mené ce dimanche 23 novembre une frappe dite « précise » sur un immeuble d’habitation du quartier d’El-Hara, dans la banlieue sud de Beyrouth.
L’attaque a ciblé une zone d’habitation civile, faisant au moins cinq morts et plus de 21 blessés, a indiqué le ministère libanais de la Santé.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé que l’armée israélienne avait mené une frappe « au cœur de Beyrouth ». Netanyahu a ordonné l’opération suite aux recommandations de hauts responsables de la sécurité israélienne.
Deux hauts responsables américains ont commenté la frappe israélienne. Le premier a déclaré qu’Israël n’avait pas prévenu au préalable les Américains. « Nous avons été informés immédiatement après la frappe », a-t-il souligné.
Le deuxième a déclaré que « les États-Unis savaient depuis plusieurs jours qu’Israël prévoyait d’intensifier ses frappes sur le Liban, mais ignoraient à l’avance la date, le lieu et la cible de la frappe ».
S’exprimant depuis le lieu de la frappe israélienne, le député libanais Ali Ammar, a condamné l’attaque, la qualifiant d’élément d’une campagne d’agression plus vaste qui cible « tout le Liban depuis le cessez-le-feu parrainé par Washington ».
Il a déclaré que « toute attaque contre le Liban constitue une violation des lignes rouges ; cette agression fait partie intégrante du plan de l’entité israélienne qui cible la dignité, la souveraineté et la sécurité des citoyens du Liban. »
Ammar a ajouté que la Résistance répondrait avec « la plus grande sagesse et patience, et qu’elle affronterait l’ennemi au moment opportun ».
« Malheureusement, l’ennemi est enhardi à commettre ses agressions, compte tenu des voix qui s’élèvent au Liban et se transforment en instruments qui soutiennent ces agressions », a-t-il ajouté.
L’attaque israélienne contre la banlieue sud de la capitale libanaise est la dernière violation flagrante de l’accord du cessez-le-feu signé par Israël avec le Hezbollah en novembre 2024, accord qui visait à mettre fin aux hostilités qui avaient dégénéré en une guerre ouverte.
Par ailleurs, une frappe israélienne contre le camp d’Aïn al-Hilweh, près de Saïda (sud), mardi dernier, a fait au moins 14 morts et plusieurs blessés, dont de jeunes étudiants, selon le ministère libanais de la Santé.
L’armée israélienne a prétendu que l’attaque visait un « camp d’entraînement du Hamas » utilisé pour planifier et mener des attaques contre le régime sioniste –une prétention faite comme souvent sans aucune preuve.
Le Hamas a rejeté ces allégations de l’armée israélienne, les qualifiant de « mensonge flagrant visant à justifier le massacre », affirmant qu’il ne disposait « d’aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban » et que le site visé n’était qu’« un terrain de sport en plein air ».
Selon les autorités libanaises, les attaques israéliennes ont tué environ 4 000 personnes et déplacé plus de 1,2 million d’habitants à travers le Liban depuis octobre 2023.