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Liban : nouvelle frappe israélienne contre la banlieue sud de Beyrouth

Des habitants se rassemblent et observent les débris après une frappe militaire israélienne sur un immeuble du quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 23 novembre 2025. ©AFP

Israël a lancé un nouvel acte d’agression contre un quartier de Beyrouth, la capitale du Liban, faisant une vingtaine de morts et de blessés parmi les civils.

L’armée du régime israélien a déclaré dans un communiqué que ses forces avaient mené ce dimanche 23 novembre une frappe dite « précise » sur un immeuble d’habitation du quartier d’El-Hara, dans la banlieue sud de Beyrouth.

L’attaque a ciblé une zone d’habitation civile, faisant au moins cinq morts et plus de 21 blessés, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé que l’armée israélienne avait mené une frappe « au cœur de Beyrouth ». Netanyahu a ordonné l’opération suite aux recommandations de hauts responsables de la sécurité israélienne.

Deux hauts responsables américains ont commenté la frappe israélienne. Le premier a déclaré qu’Israël n’avait pas prévenu au préalable les Américains. « Nous avons été informés immédiatement après la frappe », a-t-il souligné.

Le deuxième a déclaré que « les États-Unis savaient depuis plusieurs jours qu’Israël prévoyait d’intensifier ses frappes sur le Liban, mais ignoraient à l’avance la date, le lieu et la cible de la frappe ».

S’exprimant depuis le lieu de la frappe israélienne, le député libanais Ali Ammar, a condamné l’attaque, la qualifiant d’élément d’une campagne d’agression plus vaste qui cible « tout le Liban depuis le cessez-le-feu parrainé par Washington ».

Il a déclaré que « toute attaque contre le Liban constitue une violation des lignes rouges ; cette agression fait partie intégrante du plan de l’entité israélienne qui cible la dignité, la souveraineté et la sécurité des citoyens du Liban. »

Ammar a ajouté que la Résistance répondrait avec « la plus grande sagesse et patience, et qu’elle affronterait l’ennemi au moment opportun ».

« Malheureusement, l’ennemi est enhardi à commettre ses agressions, compte tenu des voix qui s’élèvent au Liban et se transforment en instruments qui soutiennent ces agressions », a-t-il ajouté.

L’attaque israélienne contre la banlieue sud de la capitale libanaise est la dernière violation flagrante de l’accord du cessez-le-feu signé par Israël avec le Hezbollah en novembre 2024, accord qui visait à mettre fin aux hostilités qui avaient dégénéré en une guerre ouverte.

Par ailleurs, une frappe israélienne contre le camp d’Aïn al-Hilweh, près de Saïda (sud), mardi dernier, a fait au moins 14 morts et plusieurs blessés, dont de jeunes étudiants, selon le ministère libanais de la Santé.

L’armée israélienne a prétendu que l’attaque visait un « camp d’entraînement du Hamas » utilisé pour planifier et mener des attaques contre le régime sioniste –une prétention faite comme souvent sans aucune preuve.

Le Hamas a rejeté ces allégations de l’armée israélienne, les qualifiant de « mensonge flagrant visant à justifier le massacre », affirmant qu’il ne disposait « d’aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban » et que le site visé n’était qu’« un terrain de sport en plein air ».

Selon les autorités libanaises, les attaques israéliennes ont tué environ 4 000 personnes et déplacé plus de 1,2 million d’habitants à travers le Liban depuis octobre 2023.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV