Dix-sept personnes ont été condamnées à mort au Yémen pour espionnage au profit des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Arabie saoudite et du régime israélien.
Le Tribunal pénal spécialisé à Sanaa a ordonné samedi 22 novembre la peine capitale par peloton d'exécution en public des espions.
Reconnu coupables de « collusion », les condamnés ont espionné le pays au cours des années 2024-2025, au bénéfice des intérêts des ennemis hostiles : Israël, l’Arabie saoudite, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Ils ont également été accusés d’« incitation et de complicité dans le recrutement de citoyens, d’installation de caméras de surveillance… ce qui a conduit au ciblage de plusieurs sites militaires, civils et de sécurité, et entraîné la mort de dizaines de personnes et la destruction des infrastructures » au Yémen.
Selon les jugements, les espions ont fourni à l'ennemi des informations sur des responsables yéménites, ainsi que sur des missiles, leurs sites de lancement et leurs lieux de stockage.
Pour cela, le Mossad, agence d’espionnage du régime israélien, avait fourni des appareils de communication cryptés et des applications de géolocalisation aux espions qu'il avait également formés à l'utilisation de caméras cachées.
Également, un homme et une femme ont été condamnés à 10 ans de prison chacun pour des accusations similaires. Le Tribunal pénal spécialisé à Sanaa a par ailleurs acquitté une autre personne.
Le 8 novembre, le ministère yéménite de l’Intérieur a annoncé le démantèlement d’un réseau d’espionnage affilié à une chambre d’opérations conjointe de la Central Intelligence Agency (CIA), le Mossad israélien et l’agence de renseignement d’Arabie saoudite.
Selon le ministère, le « centre d’opérations » basé en Arabie saoudite, orchestrait des activités de sabotage et d'espionnage contre le Yémen.
Les espions étaient formés en Arabie saoudite aux techniques de collecte de renseignements, de rédaction de rapports et de dissimulation par des officiers américains, israéliens et saoudiens.
Le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mahdi al-Mashat a affirmé que ce réseau cherchait principalement à mettre fin au soutien du gouvernement de Sanaa à la Palestine et à sa juste cause.
Depuis novembre 2023, un mois après le déclenchement par le régime israélien d’une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, les forces armées yéménites, en signe de solidarité avec la Palestine, ont lancé une campagne pro-palestinienne contre Israël, attaquant des navires liés à Israël et frappant des cibles dans les territoires occupés.
Parallèlement, Israël et les États-Unis ont mené de multiples frappes aériennes meurtrières à travers le Yémen, en violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
