L’Agence spatiale iranienne (ISA) concevra et construira une charge utile scientifique qui sera déployée à la surface de la Lune pour mesurer le potentiel électrique lunaire dans le cadre de la mission chinoise.
S’exprimant ce samedi 22 novembre, le directeur de l’ISA, Hassan Salariyeh, a souligné que l’Iran a besoin de la coopération internationale et des capacités des pays partenaires dans l’industrie spatiale pour utiliser les ressources extraterrestres, compte tenu des coûts élevés et de la technologie avancée que cela implique.
Il a noté que deux programmes mondiaux majeurs sont actuellement en cours dans le domaine de l’exploration spatiale et de l’exploitation des ressources lunaires : le programme Artemis, mené par les États-Unis en collaboration avec des pays occidentaux et certains pays orientaux, et le programme de la Station internationale de recherche lunaire (ILRS), principalement géré par la Chine et la Russie.
Selon Salariyeh, Chang' e-8 est l’une des initiatives clés de la Chine dans le cadre de l’ILRS, axée sur l’exploitation et l’exploration de la surface lunaire.
« À la suite de vastes consultations techniques, la Chine a accordé sa confiance aux chercheurs et scientifiques iraniens du secteur spatial », a-t-il déclaré.
Dans le cadre de la mission Chang' e-8, un centre de recherche et d’enseignement iranien construira une charge utile scientifique qui sera déployée à la surface lunaire par une sonde spatiale.
M. Salariyeh a souligné que le gouvernement chinois avait officiellement annoncé la participation de l’Iran au programme et son rôle dans la mission d’atterrissage lors de la Journée chinoise de la technologie spatiale, le 24 avril.
« Nous travaillons sur une charge utile destinée à mesurer le potentiel électrostatique à la surface lunaire. La répartition de la charge électrique sur la Lune n’étant pas uniforme, de telles mesures sont cruciales pour les futures exploitations », a-t-il expliqué.
Il a décrit la collaboration de l’Iran à ce projet international d’exploration lunaire comme « une opportunité très précieuse » et a exprimé l’espoir que la participation du pays ouvrirait la voie à l’Iran pour rejoindre les nations qui progressent vers l’exploitation des ressources lunaires et planétaires.
