La Russie a fermement condamné la dernière résolution anti-iranienne adoptée par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), affirmant que les pays occidentaux ont délibérément « tué la diplomatie » avec la République islamique d'Iran en imposant cette résolution.
S’exprimant samedi, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a déclaré que la résolution adoptée la veille montrait que l’Occident, notamment les États-Unis et leurs alliés européens (Royaume-Uni, France et Allemagne), n’appréciaient pas à leur juste valeur plusieurs mois de coopération iranienne.
Selon le représentant russe, l’attitude des États occidentaux a également contourné les conditions de sécurité exceptionnelles qui avaient été créées par les attaques militaires américano-israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes en juin. Cette remarque fait également référence à la récente résolution du Conseil des gouverneurs, là où elle critique le niveau de coopération de la République islamique d'Iran avec l’AIEA.
Il conviendrait de rappeler que Téhéran a suspendu la coopération avec l’AIEA à la suite de la guerre illégale et non provoquée menée par le régime israélien et les États-Unis entre le 13 et le 25 juin, laquelle avait utilisé une résolution antérieure de l’AIEA comme prétexte.
L’Iran a ensuite conditionné la reprise de la coopération à la condamnation de l’agression par l’AIEA, réclamant des garanties de sécurité pour ses installations nucléaires. Téhéran a en outre souligné que les conditions créées par la guerre rendaient impossible la poursuite de la coopération comme auparavant.
Les deux parties ont conclu un accord au Caire le 9 septembre en vue de la reprise de la coopération. Mercredi, l’Agence a salué le niveau de coopération, confirmant que les inspecteurs ont repris leur travail dans les installations non affectées par les attaques militaires.
Cependant, samedi, Téhéran a décidé de mettre fin à l’accord du Caire, qualifiant cette décision de « conséquence directe de la résolution hostile », selon les termes de Mikhaïl Oulianov.
Ce dernier a insisté sur le fait que l’Occident avait conduit le processus à une « impasse totale », malgré ses prétentions répétées selon lesquelles ce n’était « pas la fin de la diplomatie ».
« Grâce à leurs efforts », a-t-il dénoncé, « la diplomatie est déjà morte et enterrée. Des résolutions comme celle-ci ne sont jamais adoptées lorsque la diplomatie est véritablement à l’œuvre. Ce que nous voyons est bien loin de la véritable politique. »
Il a ajouté que Moscou évaluerait d’abord la situation avant de proposer toute initiative, soulignant que la Russie, l’Iran, la Chine et bien d’autres avaient averti la Troïka européenne et les États-Unis de ne pas saboter le processus technique par des pressions