La Cisjordanie occupée est devenue depuis des mois la scène des violences perpétrées par des colons illégaux israéliens. Dans un nouvel épisode, une ferme et plusieurs maisons palestiniennes au nord-est de Ramallah ont été incendiées par des colons israéliens.
Vendredi 21 novembre, des colons israéliens ont attaqué la zone de Tarouja, au nord-est de Ramallah, tôt le matin, incendiant cinq maisons, dont quatre en cours de construction, dans la localité d’Al-Mazra’a Al-Sharqiya, avant de se retirer vers les colonies voisines.
Selon des témoins oculaires, les incendies ont fait rage à l’intérieur des maisons, causant d’importants dégâts matériels, sans que l’armée israélienne n’intervienne pour mettre fin à l’attaque.
Dans la ville voisine d’Abu Falah, des habitants ont rapporté que des colons avaient mis le feu à une ferme palestinienne, détruisant tout son contenu. Les zones nord et est de Ramallah ont connu une recrudescence des attaques de colons ces dernières semaines, allant des incendies criminels de maisons et de véhicules aux agressions contre des agriculteurs, le tout sous la protection de l’armée israélienne.
Dans un dernier bilan, la Commission de résistance au mur et à la colonisation (CRRC) a dénoncé une violence systémique en Cisjordanie, affirmant qu’au total 1 076 personnes ont été tuées et plus de 10 760 blessées par des attaques conjointes de l’armée israélienne et des colons pendant deux années de guerre à Gaza. Par ailleurs, le bilan fait état de plus de 20 500 arrestations en Cisjordanie.
La commission a également recensé 7 154 agressions perpétrées par des colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Jeudi, Human Rights Watch a accusé les responsables israéliens de mener une vaste campagne de déplacements forcés en Cisjordanie occupée, affirmant que les offensives militaires du régime des mois de janvier et février 2025 dans trois camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nur Shams constituaient des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique.
Dans un rapport détaillé intitulé « Tous mes rêves ont été effacés », publié le même jour, l’organisation indique que plus de 32 000 Palestiniens ont été chassés de leurs foyers dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nur Shams et qu’ils sont empêchés d’y retourner, même des mois après la fin des offensives militaires.
