Le Hamas affirme qu’une frappe aérienne meurtrière sur le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban a tué plusieurs civils non armés et rejette les allégations israéliennes selon lesquelles l’attaque visait l’un des centres d’entraînement du groupe de résistance.
Une frappe israélienne contre le camp d’Aïn al-Hilweh, près de Saïda, dans le sud du Liban, mardi soir, a fait au moins 14 morts et plusieurs blessés, dont des écoliers, selon le ministère libanais de la Santé.
Des témoignages locaux ont décrit des scènes macabres, avec des corps démembrés éparpillés près de la mosquée Khalid Ibn al-Walid, tandis que les blessés étaient transportés d’urgence vers les hôpitaux de Saïda.
L’attaque visait un « camp d’entraînement du Hamas » servant à planifier et à mener des attaques a prétendu l’armée du régime israélien qui recourt systématiquement à ce genre d’allégations sans fondement.
Le Hamas a rejeté ces allégations, les qualifiant de « mensonges flagrants visant à justifier le massacre », affirmant qu’il ne disposait d’« aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban » et que le site visé n’était qu’« un terrain de sport en plein air ».
« L’attaque terroriste israélienne est un nouvel épisode dans la série de crimes perpétrés contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que contre le territoire et la souveraineté libanais », a déclaré le Hamas, tenant Israël « pleinement responsable de ce crime odieux qui a ciblé des civils non armés ».
Une autre frappe israélienne dans le sud du Liban a tué au moins une personne et en a blessé 11 autres mercredi matin dans le village de Tiri, dans le district de Bint Jbeil.
Selon les autorités libanaises, les attaques israéliennes menées depuis octobre 2023 ont tué environ 4 000 personnes et déplacé plus de 1,2 million d’habitants à travers le pays.