Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié de « regrettable » l’accord conclu entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky pour l’achat par Kiev de chasseurs français Rafale, accusant la France d’encourager les sentiments militaires en Ukraine.
Il a toutefois souligné que cette décision ne changerait rien à la situation sur le front. L’accord sur la vente à Kiev d’une centaine de chasseurs français Rafale, annoncé par Volodymyr Zelensky le 17 novembre, est « regrettable », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, le 18 novembre.
Toutefois, selon lui, cela n’aura aucune incidence sur la situation dans la zone des combats. Dmitri Peskov a ajouté que Paris ne faisait qu’attiser les sentiments militaristes en Ukraine. Cet accord a également été critiqué par le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev.
Sur sa page X, Medvedev a dénoncé les « inepties » des Européens, surtout le président français et son entourage, dans l'affaire des ventes de Rafale à l'Ukraine. « Les avions de chasse Rafale font peut-être aussi partie de cette corruption. Français, qu’en dites-vous ? », a-t-il ironisé en insinuant le scandale auquel est aux prises actuellement le président ukrainien.
L’accord prévoit notamment l’achat par Kiev « de nouveaux systèmes de défense antiaérienne SAMP/T de nouvelle génération qui sont en cours de développement […] et de jusqu’à 100 Rafale […] avec leur armement complet ». La signature a eu lieu dans le contexte d’un scandale de corruption retentissant en Ukraine, portant sur 100 millions de dollars blanchis dans le secteur de l’énergie.
Dans ce contexte, l’aide apportée à l’Ukraine a été vivement critiquée en Europe. Ainsi, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, commentant l’intention de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de continuer à financer Kiev malgré le scandale de corruption, a critiqué l’aide européenne à l’Ukraine.