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En cas d’une résolution officielle, l’Iran fera une révision fondamentale dans sa politique (vice-ministre des A.E.)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi

Un haut diplomate iranien a déclaré que Téhéran procéderait à une « révision fondamentale » de ses approches, si le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) adopte une nouvelle résolution défavorable à l’égard de l’Iran.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a fait cette déclaration ce dimanche 16 novembre, en marge de la conférence internationale « Droit international menacé : agression et défense », en réaction à la présentation par la troïka européenne (France, Royaume-Uni et Allemagne) d’une nouvelle résolution contre l’Iran lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA la semaine prochaine.

« J’espère que la troïka européenne fera preuve de raison et ne présentera pas formellement la résolution, mais si elle le fait, l’Iran procédera certainement à une révision fondamentale de sa politique », a-t-il mis en garde.

Il a ajouté que l’adoption de la résolution changerait assurément la donne : « S’ils ne valorisent pas l’interaction et la coopération, l’Iran repensera fondamentalement ses approches. »

M. Gharibabadi a ajouté que les trois pays européens se sont retirés du dialogue et de la diplomatie avec l’Iran en déclenchant le snapback, rétablissant ainsi les sanctions de l’ONU contre l’Iran sous prétexte de son programme nucléaire pacifique.

M. Gharibabadi, qui était membre de la délégation iranienne aux négociations, a souligné que la troïka européenne n’avait pas atteint son objectif en activant ce mécanisme, vu que la majorité de la communauté internationale n’a pas soutenu cette action.

Par ailleurs, il a critiqué certains pays pour leur silence, voire leur soutien aux actes d’agression commis par les États-Unis et le régime israélien contre les installations nucléaires iraniennes en juin 2025.

« Toutefois, l’Iran a fait preuve de bonne volonté et a poursuivi ses échanges avec l’AIEA concernant les installations qui n’ont pas été attaquées », a-t-il expliqué.

Il est à rappeler que le 13 juin 2025, Israël a lancé une guerre non provoquée contre l’Iran, assassinant de nombreux hauts responsables militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.

Plus tard, les États-Unis sont aussi entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations unies, du droit international et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Le diplomate iranien a expliqué qu’après l’activation du mécanisme dit de snapback, l’accord du Caire, conclu entre l’Iran et l’AIEA, a été totalement caduc. Alors, l’Iran a choisi de ne pas coopérer avec l’AIEA dans le cadre de l’accord du Caire.

Le 9 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, sont parvenus à un accord sur les modalités pratiques de reprise de la coopération à l’issue d’une rencontre au Caire, en Égypte.

Cet accord faisait suite à l’adoption à l’unanimité par le Parlement iranien d’une loi exigeant la suspension de toute coopération avec l’AIEA après l’agression israélo-américaine contre trois sites nucléaires.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV