La porte-parole du gouvernement iranien a averti que si une nouvelle agression contre l’Iran était lancée, l'ennemi recevrait sans aucun doute une réponse encore plus dure et plus sévère qu’auparavant.
Lors d'une interview exclusive accordée, samedi 15 novembre, à la chaîne d'information libanaise Al Mayadeen, la porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani a déclaré que l'Iran réagirait « encore plus durement et plus fermement » qu'auparavant s'il était confronté à une nouvelle agression étrangère, soulignant l'engagement inébranlable de la République islamique à défendre sa souveraineté et son peuple.
Faisant référence à la guerre non provoquée menée par Israël et les États-Unis contre le pays en juin, elle a précisé que l'Iran ne se soucierait guère des sensibilités extérieures lorsqu'il s'agirait de défendre son territoire, par principe, sur fond de sa ferme détermination et sa disposition à se défendre.
Sur le plan diplomatique, Mme Mohajerani a qualifié de « dénués de ses » les pourparlers avec l'Occident s'ils étaient dominés par la coercition, faisant allusion aux messages indirects reçus par l'Iran concernant d’éventuelles négociations.
Elle a réitéré qu’un véritable engagement nécessitait des accords fondés sur des intérêts communs, qui protègent les priorités nationales des deux parties, soulignant que l'Iran avait toujours fait preuve de sérieux dans sa recherche de négociations, de paix et d'engagement mondial.
La diplomate a également précisé que les discussions se limitaient strictement au dossier nucléaire iranien.
Mme Mohajerani a réaffirmé le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, qui continue de servir des objectifs civils, tels que la médecine, l’agriculture et la recherche scientifique.
Elle a noté que la production d'uranium enrichi avait été affectée par la guerre imposée, empêchant temporairement toute activité pratique, mais a précisé que les activités de l'Iran restaient dans le cadre du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP).
Elle a critiqué le recours, plus tôt cette année, de la troïka européenne au mécanisme dit de snapback qu'il a qualifié d'illégal, affirmant que les relations irano-européennes étaient basées sur l’intérêt et le respect mutuels.
Sur le plan économique et stratégique, Mme Mohajerani a détaillé la résilience du pays face aux sanctions occidentales, évoquant les politiques économiques autosuffisantes, les réformes structurelles et les capacités nationales renforcées.
Elle a également rappelé l'importance qu'accorde Téhéran à l'approfondissement des partenariats stratégiques avec la Russie et la Chine, en favorisant des initiatives telles que le commerce international, les projets conjoints et les bourses d'études, tout en insistant sur le développement des relations avec les pays voisins du golfe Persique.
En ce qui concerne les affaires régionales, Mme Mohajerani a déclaré que l’Iran plaidait pour la cessation de l’agression dans la bande de Gaza et la nécessité d’assurer un calme durable pour les Palestiniens.
Elle a dénoncé l’expansionnisme israélien et soutenu la présence et le maintien des forces de résistance pour la stabilité régionale ainsi que le droit du Liban à maintenir ses capacités de défense.
La porte-parole a également exprimé le soutien de la République islamique au maintien de la souveraineté de la Syrie et à son rôle pacifique dans la région, appelant par ailleurs à la vigilance face aux agissements militaires des États-Unis dans les Caraïbes, dans un contexte de préoccupations liées à leur interventionnisme visant des pays comme le Venezuela.
Mme Mohajerani a conclu ses déclarations en réaffirmant que la République islamique restait ferme dans sa volonté de défendre son peuple, de promouvoir l’autonomie et de poursuivre un engagement diplomatique fondé sur le respect mutuel.
