Le mouvement de résistance yéménite Ansarallah condamne la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de renouveler le régime de sanctions contre le Yémen pour un an, dénonce le parti pris occidental et réaffirme le soutien du mouvement à Gaza et à sa résistance face aux politiques étrangères.
Dans un message publié samedi 15 novembre sur X, Mohammed al-Farah, haut responsable du bureau politique d'Ansarallah a souligné l’engagement de Sanaa à répondre à quiconque songe s'attaquer aux intérêts du peuple yéménite ou tente de saper la souveraineté du pays.
Les Yéménites, insiste-il, n'hésiteront pas un seul instant de défendre leurs droits, leur religion et leur dignité nationale, et cela par tous les moyens légitimes.
Al-Farah a également qualifié la récente décision de l’ONU de « pire exemple de deux poids, deux mesures », déplorant que l’organisation ait fermé les yeux sur le génocide palestinien à Gaza mais soutenu le régime israélien dans ses crimes et ignoré le blocus et l’agression contre le Yémen.
Le haut responsable alerte sur le fait que le Conseil « continue d'appliquer deux poids, deux mesures alors que Gaza est dévastée par deux années de blocus et de bombardements menés avec des munitions de fabrication américaine et occidentale », et que « le Yémen est assiégé depuis une décennie ».
Al-Farah a décrit le Conseil comme une plateforme au service des intérêts occidentaux, où « les droits de l’homme ne sont définis que comme les droits de l’homme occidentaux et les intérêts internationaux sont réduits à ceux de Washington uniquement ».
Le haut responsable yéménite a également averti que certaines ONG opérant au Yémen se livraient à des « pratiques dangereuses », notamment à de l’espionnage au nom d’« Israël » sous couvert d’action humanitaire, révélant « l’ampleur de l’exploitation sioniste des institutions de l’ONU ».
Ailleurs dans ses remarques, il a salué la Russie et la Chine pour leur refus de renouveler les sanctions contre le Yémen, contrastant leur position avec ce qu'il a qualifié d'« échec moral » du Conseil de sécurité de l'ONU. Il a affirmé que la position de Moscou et de Pékin témoignent d’une « prise de conscience humanitaire et éthique » et d’une reconnaissance des dangers des politiques américaines qui instrumentalisent les sanctions pour asservir des nations.
Dans le même temps, il a exprimé l'espoir que la position de la Russie et de la Chine équivaudrait à un rejet définitif et à un veto de la résolution, la décrivant comme une position qui « rejette l'instrumentalisation du Conseil de sécurité et rétablit un certain équilibre face à la domination occidentale ».
Al-Farah a également critiqué l’Occident et les États-Unis pour leur soutien militaire, financière et politique à Israël, arguant que les sanctions proposées contre le Yémen ne sont que des « outils pour servir les objectifs sionistes et punir le peuple yéménite pour sa résilience, sa prise de décision indépendante et sa solidarité avec Gaza ».
Il a en outre réaffirmé le soutien inébranlable du Yémen à Gaza et aux communautés opprimées de toute la région, s'engageant à poursuivre sans réserve la lutte contre l’hégémonie occidentale et américaine sur les pays et les peuples de la région.