À la suite de fortes pluies qui ont inondé vendredi des milliers de familles déplacées dans la bande de Gaza, l’ONU met en garde contre le manque d’abris et de fournitures essentielles, encore bloquées à l’extérieur du territoire palestinien.
Les responsables humanitaires s'efforcent de fournir des abris et ont déployé des équipes d'intervention rapide après que de fortes pluies ont inondé vendredi des milliers de familles déplacées dans la bande de Gaza, a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Ces pluies ont eu un impact considérable sur la population du territoire palestinien, endommageant les biens personnels et laissant des milliers de familles déplacées exposées aux intempéries, ce qui accroît les préoccupations en matière de santé et de protection, en particulier pour les personnes âgées, les personnes handicapées et autres groupes vulnérables, selon l'OCHA.
Les partenaires locaux ont signalé que pour prévenir correctement les inondations, il fallait du matériel qui n'était pas disponible dans la bande de Gaza, notamment des outils pour évacuer l'eau et déblayer les déchets solides et les décombres. Des millions d'articles de première nécessité pour l'hébergement restent bloqués dans l'attente d'autorisations pour entrer dans le territoire palestinien, a dit l'OCHA.
Il a ajouté que depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, les responsables israéliens ont rejeté 23 demandes émanant de neuf partenaires visant à faire entrer près de 4.000 palettes de fournitures essentielles, notamment des tentes, des kits d'étanchéité et de charpente, de la literie, des ustensiles de cuisine et des couvertures.
Les partenaires chargés de l'hébergement ont déclaré que le principal obstacle restait les règles d'enregistrement restrictives imposées aux ONG. Dans tous les cas sauf deux sur les 23 refus, la raison invoquée était que celles qui avaient déposé une demande n'étaient pas autorisées à acheminer de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
L'ONU a aussi averti du risque, notamment pour les enfants, à l'exposition à des munitions non explosées. Depuis le cessez-le-feu, les partenaires locaux ont enregistré plus de dix blessés dus à des risques liés aux explosifs. Ce risque est encore aggravé par la taille limitée du territoire palestinien, qui laisse peu de marge de manœuvre pour éviter les zones soupçonnées d'être contaminées.