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La Chine, la Russie et les pays arabes rejettent le plan américain pour Gaza au Conseil de sécurité de l’ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies lors de l’adoption d’une résolution portant sur un cessez-le-feu à Gaza, 10 juin 2024, à New York. (Photo par AP)

Après l’échec d’une proposition américaine à obtenir le soutien de Moscou, de la Chine et des pays arabes, cette fois c’est la Russie qui a déposé sa propre résolution sur Gaza au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Dans une note adressée jeudi 13 novembre aux membres du Conseil de sécurité, la mission russe auprès de l’ONU a indiqué que sa « contre-proposition s’inspire du projet américain ».

« L’objectif de notre projet est de permettre au Conseil de sécurité d’élaborer une approche équilibrée, acceptable et unifiée en vue d’un cessez-le-feu durable », est mentionné dans la note consultée par l’agence de presse britannique Reuters.

Cette action fait suite à la transmission par Washington du projet de résolution aux 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU la semaine dernière. Le texte autoriserait un mandat de deux ans pour un organe de gouvernance transitoire et une force internationale de stabilisation.

Toutefois, la Russie, la Chine et certains États arabes s’opposent à cette proposition, car ils disent s’inquiéter de la création d’un conseil, encore à définir, qui gouvernerait temporairement le territoire et de l’absence de rôle transitoire pour l’Autorité palestinienne.

Selon quatre diplomates onusiens informés du dossier, qui se sont confiés à l’Associated Press sous couvert d’anonymat, la Chine et la Russie, deux membres disposant du droit de veto, ont demandé la suppression pure et simple du « Conseil de la paix », inclus dans le plan de cessez-le-feu à Gaza imaginé par le président américain Donald Trump.

Cependant, les États-Unis maintiennent la formulation relative à ce conseil, qu’ils proposent comme administration de transition pour Gaza, dans la dernière version du projet de résolution publiée mercredi soir.

Le projet russe demande au secrétaire général de l’ONU d’identifier des options pour une force internationale de stabilisation à Gaza et ne mentionne pas le « Conseil de la paix ».

Parmi les points de désaccord concernant le texte américain figurent la voie vers un État palestinien indépendant et le calendrier du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza, d’après les diplomates.

La mission américaine auprès de l’ONU a, néanmoins, exhorté le Conseil de sécurité à adopter la résolution de Washington.

« Toute tentative de semer la discorde maintenant, alors que des négociations actives sont en cours sur cette résolution, aurait des conséquences graves, concrètes et parfaitement évitables pour les Palestiniens de Gaza », a affirmé un porte-parole de la mission américaine.

Par ailleurs, les diplomates ont suggéré que les Américains pourraient décider d’agir unilatéralement avec une force fournie par des pays volontaires, sans le soutien de l’ONU.

Le mois dernier, le Hamas et Israël ont convenu d’un cessez-le-feu à Gaza, négocié par les États-Unis, visant à mettre fin à la guerre génocidaire menée par Israël depuis deux ans contre les Palestiniens dans ce territoire assiégé.

La trêve est entrée en vigueur le 10 octobre, mais Israël continue de la violer en menant des frappes aériennes, des incursions, des fusillades, ainsi que des arrestations.

Cet accord constitue la première phase du plan de cessez-le-feu à Gaza en 20 points proposé par Donald Trump ; les étapes suivantes devront être négociées ultérieurement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV