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L’association JURDI a poursuivi la société Eurolinks en justice pour ses contrats avec des entreprises israéliennes d’armement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les militants ont recouvert certains murs du quartier avec des affiches accusant l’entreprise marseillaise Eurolinks de fournir des pièces d’armement à Israël pour ses opérations militaires à Gaza. ©La Provence

L’association Juristes pour le respect du droit international (JURDI) a assigné la société marseillaise Eurolinks devant le tribunal judiciaire de Marseille, contestant ses contrats avec des entreprises israéliennes d’armement au motif de violations du droit international et de risques génocidaires liés aux attaques du 7 octobre 2023. Le procès est fixé au 23 mars 2026.

Selon l’assignation, Eurolinks a exporté des composants pour fusils mitrailleurs vers Israël malgré les appels de l’ONU à cesser les livraisons. JURDI estime ces contrats contraires à l’ordre public français et en demande l’annulation, se disant prête à saisir les juridictions supérieures si nécessaire.

Les révélations de Disclose en juin 2025 ont montré que des maillons M27 fabriqués par Eurolinks, livrés à Israël, auraient pu être détournés pour des frappes sur des zones civiles à Gaza. L’enquête souligne l’absence de contrôle sur place par les services français. Le PDG d’Eurolinks, Jean-Luc Bonelli, a reconnu l’impossibilité de garantir le respect des restrictions d’usage.

Interrogé sur ces exportations, l’ancien ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait défendu le respect des engagements internationaux de la France, qualifiant les équipements exportés de « à double usage ou non létaux ». Aucune suspension formelle de ces exportations n’a été annoncée malgré les pressions des ONG.

Devenu Premier ministre, Lecornu a rejeté en novembre 2025 à l’Assemblée nationale les accusations de complicité de génocide portées par Mathilde Panot, affirmant : « Je ne peux pas accepter de dire que la France a participé à un génocide à Gaza ».

En parallèle, JURDI a saisi le tribunal administratif de Paris pour violation par la France de la Convention de 1948 sur la prévention du génocide, dénonçant le maintien des exportations d’armements. La Ligue des droits de l’Homme a également porté plainte contre Eurolinks.

Dans une lettre ouverte au président Macron, JURDI a exigé l’interdiction immédiate de toute exportation d’armes à destination d’Israël, la suspension de la coopération militaire avec Israël et la mise en place d’un audit interministériel.

Sur le plan international, la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de prévenir tout acte de génocide, tandis que la Cour pénale internationale a confirmé des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre. En outre, le secrétaire général de l’ONU a alerté sur une crise humanitaire sans précédent à Gaza.

Depuis le début de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza en octobre 2023, plus de 69 000 Palestiniens ont été tués et 170 600 blessés, selon le ministère de la Santé du territoire, principalement des femmes et des enfants.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV