La France insoumise envisage de déposer une nouvelle motion de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu « début décembre ».
La France insoumise (LFI) compte déposer une nouvelle motion de censure « avant Noël, sans doute au début du mois de décembre », a indiqué Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, dimanche 9 novembre, sur BFMTV. « Tout le monde aura sous les yeux à ce moment-là la réalité de ce que sont le budget de l’État et le budget de la Sécurité sociale », a-t-il précisé.
Rappelant que la précédente motion déposée mi-octobre par son groupe contre le gouvernement de Sébastien Lecornu avait « échoué à 18 voix près […] parce que les socialistes ne l’ont pas votée », M. Bompard a assuré que les députés Insoumis en « redéposeront une […] à partir du moment où (ils auront) une certitude que celle-ci puisse être votée »,
Pour l’élu LFI, l’occasion pourrait se présenter sur le premier texte soumis au vote, en l’occurrence le projet de loi financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « Je n’ose croire que les députés socialistes puissent accepter (ce) budget », a-t-il affirmé. Et d’insister : « A la fin, nous allons rejeter ce budget, parce qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement ».
Le PLFSS doit intégrer la suspension de la réforme des retraites, condition d’un accord entre le gouvernement et les socialistes. Mais pour LFI, qui réclame l’abrogation de cette réforme, il est hors de question « d’avaler l’ensemble du budget de la Sécurité sociale, c’est-à-dire entre 12 et 15 milliards d’euros d’économies » en contrepartie. « Si l’on veut l’abrogation de la réforme des retraites, il faut faire tomber ce gouvernement », a martelé l’élu des Bouches-du-Rhône.
En même temps, le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, s’est dit prêt à « censurer le gouvernement sans aucun état d’âme » si la copie finale ne lui convenait pas.
« Si demain il n’y a pas d’avancées sur les retraites, s’il y a encore des mauvais coups pour les retraités, les apprentis, les jeunes, pour nos écoles, la santé, notre modèle social (ou) contre le pouvoir d’achat […] nous voterons contre et nous irons aux élections », a-t-il martelé.