TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

L'administration Trump accusée d'avoir utilisé des logiciels espions israéliens pour surveiller des migrants et des militants

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un ingénieur présente des appareils et explique la technologie développée par la société israélienne Cellebrite. (Photo par AFP via Getty Images)

Des organisations de défense des droits de l’homme ont déposé une plainte contre l’administration Trump, l’accusant d’avoir déployé des logiciels espions développés par des entreprises israéliennes pour surveiller des migrants et des militants des droits de l’homme.

La plainte, déposée fin 30 octobre devant un tribunal fédéral par Just Futures Law et le Center for Constitutional Rights, exige la divulgation de documents concernant l’utilisation par les services d’immigration de produits des sociétés Silbright et Paragon.

Ces outils sophistiqués possèdent des capacités d’infiltration des téléphones portables permettant d’extraire des informations, y compris depuis des applications pourtant cryptées.

L’agence fédérale américaine Immigration and Customs Enforcement (ICE) avait signé un contrat avec la société Paragon en septembre 2024. Cependant, l’administration Biden l’avait suspendu pour des motifs de sécurité nationale par un décret restreignant l’utilisation de logiciels espions par les agences fédérales. 

Dès son retour au pouvoir, Trump est non seulement revenue sur cette décision, mais a étendu la portée du contrat.

Les organisations dénoncent des pratiques constituant de graves violations des droits des immigrants qui restreignent les libertés civiles dans le but d’accélérer les procédures d’expulsion.

« Les citoyens ont le droit de savoir si, et dans quelle mesure, le gouvernement américain déploie des logiciels espions puissants pour infecter leurs téléphones, extraire des données et surveiller leurs communications quotidiennes », a déclaré Julie Mao, avocate chez Just Futures Law, dans un communiqué de presse.

Le gouvernement américain se défend en prétendant que l’utilisation de ces technologies s’inscrit dans le cadre des procédures légitimes de maintien de l’ordre respectant les protocoles de protection de la vie privée.

Le logiciel espion Graphite, développé par la société israélienne Paragon, est réputé pour son caractère extrêmement intrusif. Selon des chercheurs en cybersécurité, cet outil est capable de pirater des smartphones et de compromettre des applications de messagerie chiffrée, le tout à l’insu total de l’utilisateur.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV