Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, affirme que les États-Unis doivent assumer les conséquences juridiques et politiques de leur acte d’agression meurtrier contre la République islamique d’Iran en juin.
Il a tenu ces propos dimanche 9 novembre lors d’une séance publique du Parlement, trois jours après que le président américain Donald Trump a reconnu avoir été « pleinement aux commandes » de l’attaque israélo-américaine illégale de juin contre l’Iran.
« Suite à l’aveu explicite du président américain quant à sa responsabilité directe dans l’agression du régime sioniste contre l’Iran – ce qui constitue une violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations unies et de notre souveraineté nationale – je condamne fermement, au nom du peuple noble et honorable d’Iran, cet acte odieux », a-t-il déclaré.
« Je déclare qu’en vertu du droit international, le gouvernement américain doit accepter les conséquences juridiques, politiques et militaires de cette agression flagrante, qui a causé la mort en martyr de nombreux de nos concitoyens », a-t-il noté.
Qalibaf a averti que la nation iranienne reste unie et ferme face à toute menace et qu’elle tiendra les agresseurs responsables de leurs actes.
Israël a lancé une agression non provoquée contre l’Iran le 13 juin, déclenchant une guerre de 12 jours qui a fait au moins 1 064 morts dans le pays, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.
Les États-Unis sont également entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens. En représailles, les forces armées iraniennes ont ciblé des sites stratégiques dans les territoires occupés ainsi que la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande base militaire américaine en Asie de l’Ouest.
Le 24 juin, l’Iran, grâce à ses opérations de représailles réussies contre le régime israélien et les États-Unis, est parvenu à mettre un terme à l’agression terroriste de ses ennemis.
Ailleurs dans son discours, le président du Parlement iranien a déclaré que sa visite au Pakistan en début de semaine visait à remercier Islamabad pour son soutien à Téhéran et à renforcer les liens économiques, culturels et sécuritaires entre les deux pays voisins.
Qalibaf a souligné l’importance stratégique du Pakistan pour l’Iran, évoquant des « affinités culturelles profondes » et des « opportunités significatives de coopération en matière de sécurité et de défense ».
Il a particulièrement insisté sur le rôle que pourrait jouer Islamabad, en tant que pont connectant l’Iran à l’Asie du sud et à l’Asie de l’Est.
Sur le plan économique, selon ses dires, des discussions substantielles ont porté sur l’augmentation des échanges commerciaux à 10 milliards de dollars par an, la mise en place de mécanismes de troc, la finalisation d’un accord de libre-échange et le développement de marchés frontaliers. La sécurité des frontières et une coopération tripartite incluant la Chine figuraient également à l’ordre du jour.
Qalibaf a décrit sa visite au Pakistan comme une étape majeure vers le renforcement des liens irano-pakistanais, tout en exprimant sa gratitude pour l’accueil chaleureux réservé à la délégation iranienne, y voyant le témoignage d’une affection profonde et d’une fraternité sincère entre les deux nations.
