Les aveux publics du président américain, Donald Trump, mettent au grand jour l’implication directe de Washington dans l’agression israélienne contre l’Iran en juin, a déclaré le représentant permanent de l’Iran auprès de l’ONU, qui tient les deux parties pleinement responsables des morts de civils, des destructions massives et des attaques contre des sites nucléaires protégés pendant la guerre des 12 jours.
Reconnaissant une nouvelle fois le rôle des États-Unis dans la guerre des 12 jours, Trump a déclaré, jeudi 6 novembre, aux journalistes : « Israël a attaqué en premier. Cette attaque a été très, très puissante. J’en étais pleinement responsable. »
Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani, a adressé, vendredi 7 novembre, une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, indiquant que les propos de Trump fournit des « preuves claires et irréfutables » de la responsabilité des États-Unis en matière de gestion, d'orchestration et de commandement des attaques qui ont tué de nombreux commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils en Iran.
M. Iravani a condamné cette agression la qualifiant de « violation grave et flagrante » de l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies et du droit international humanitaire, soulignant qu’elle a entraîné des pertes civiles, la destruction d’infrastructures et des dommages aux installations nucléaires iraniennes placées sous le régime des garanties.
Cette affirmation, a-t-il noté, « expose clairement et sans équivoque la fausseté de la déclaration antérieure du secrétaire d’État américain [Marco Rubio] le 13 juin 2025, dans laquelle il affirmait mensongèrement que « nous ne sommes pas impliqués dans les frappes contre l’Iran, et que notre priorité absolue est la protection des forces américaines dans la région ».
L’envoyé iranien a déclaré que les États-Unis et Israël « portent l’entière responsabilité de leur agression conjointe et des pertes de vies innocentes qui en ont résulté, des destructions massives de biens et d’infrastructures civiles, et du ciblage délibéré d’installations nucléaires pacifiques et protégées ».
Il a souligné le droit inhérent et souverain de l’Iran de recourir à « toutes les voies juridiques internationales disponibles » pour demander des comptes aux États-Unis et à leurs dirigeants pleinement responsables de leurs actes et obtenir une indemnisation complète pour les morts, les blessures et les dommages infligés à l’Iran et à son peuple.
Le 13 juin, Israël a lancé une guerre non provoquée contre l'Iran, assassinant de nombreux commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils.
Plus d'une semaine plus tard, les États-Unis sont également entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Le 24 juin, l'Iran, grâce à ses opérations de représailles réussies contre le régime israélien et les États-Unis, est parvenu à mettre un terme à cette agression illégale.
Trump, qui s'est exprimé jeudi soir à la Maison Blanche, a semblé assumer l'entière responsabilité de ce que Washington avait précédemment qualifié d'acte exclusivement israélien.
Cela intervient alors que Trump a longtemps fait campagne en tant que candidat de la « paix », prétendant s'opposer au déclenchement de nouvelles guerres.
