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La Commission européenne envisage un nouvel endettement commun pour soutenir l’Ukraine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le siège de la Commission européenne à Bruxelles. (Archives)

La Commission européenne envisage d’emprunter à nouveau et d’encourager les subventions nationales pour combler le déficit de l’Ukraine, après le blocage du « prêt de réparation » fondé sur les avoirs russes gelés.

Depuis des mois, la Commission européenne tourne autour du même dilemme : comment continuer à financer l’effort de guerre de Kiev sans provoquer une nouvelle crise politique à Bruxelles ? Après l’échec du projet de « prêt de réparation » de 140 milliards d’euros à l’Ukraine, un financement basé sur l’utilisation des avoirs russes gelés, bloqué par la Belgique, l’exécutif européen envisage désormais deux pistes : un nouvel emprunt commun et des subventions bilatérales des États membres.

Le fameux « prêt de réparation » reste « théoriquement » la solution « préférée » de la Commission, toujours selon la même source. Mais la Belgique refuse d’en assumer seule les risques juridiques et financiers. Elle exige que d’autres États européens — l’Allemagne, la France, le Luxembourg — partagent la responsabilité et mobilisent les avoirs russes qu’ils détiennent eux-mêmes. À défaut d’accord, Bruxelles prépare donc des alternatives : un nouvel endettement commun (comme pendant la pandémie) et des dons directs des États membres.

En pratique, cela reviendrait à faire peser sur les contribuables européens le coût du conflit en Ukraine. Le FMI estime que le déficit budgétaire ukrainien atteindra environ 55 milliards d’euros en 2026-2027. Consciente de l’ampleur du gouffre, la Commission évite le mot « solidarité » et lui préfère celui de « responsabilité commune ». Derrière cette formule, une évidence : faute d’accès immédiat aux fonds russes, l’Union pourrait à nouveau s’endetter — pour financer les autorités de Kiev.

Prochaine étape : un « document d’options » que la Commission fera circuler dans les capitales d’ici quelques semaines. Les discussions politiques de haut niveau n’ont pas encore commencé, mais un nouveau sommet des dirigeants européens est prévu à Bruxelles les 18-19 décembre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV