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France : mobilisation nationale des retraités contre les incertitudes budgétaires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mobilisation intersyndicale des retraités pour s'opposer au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le 6 novembre 2025, Nice, France. (Photo via les réseaux sociaux)

Des retraités se mobilisent ce jeudi dans toute la France à l’appel de syndicats et d’associations contre les projets de budgets de l’État et de la Sécurité sociale pour 2026, dans un contexte de forte incertitude sur les mesures qui seront finalement retenues.

L’appel à manifester a été lancé par les branches retraités de la Confédération générale du travail (CGT), de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), de la Confédération française de l’encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), de Solidaires, ainsi que la Fédération syndicale unitaire (FSU) et des associations comme l’Union nationale des retraités et personnes âgées.

« Les retraités en ont assez d’être présentés comme des vaches à lait », affirme la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

À Paris, le cortège doit partir à 14 heures de la Place Edmond Rostand, à proximité du Sénat, pour se diriger vers les Invalides. Des manifestations et rassemblements - environ 80 selon la CGT - sont prévus dans de nombreuses villes de France, souvent devant les préfectures ou sous-préfectures, de Béthune à Foix.

Dans un communiqué diffusé en amont de la mobilisation, les organisateurs dénoncent un « acharnement » contre les retraités, pointant entre autres le gel des pensions et du minimum vieillesse en 2026, la suppression de l’abattement fiscal de 10 % dont bénéficient les retraités et le doublement des franchises médicales.

Le gouvernement envisage en effet, à l’article 6 du projet de loi de finances (PLF) de remplacer l’abattement fiscal de 10 % dont profitent les retraités comme les actifs au titre des frais professionnels, par une déduction forfaitaire de 2 000 euros par an. La commission des Finances avait néanmoins supprimé cet article pour rétablir l’abattement actuel de 10 %. Reste à savoir si les parlementaires en séance publique feront de même dès la reprise des débats du volet recettes programmé le 12 novembre à l’Assemblée nationale.

Néanmoins, la mobilisation se déroule quelques jours après que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et des minimas sociaux.

Des incertitudes planent également sur le financement de la suspension de la réforme des retraites, qui doit coûter au moins 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027. Le gouvernement envisage de taxer davantage les mutuelles et assurances santé pour contribuer au financement de cette suspension, mais l’Assemblée nationale a rejeté cette mesure en séance publique. Il est aussi prévu de sous-indexer les pensions de retraites, un scénario rejeté en commission des Affaires sociales.

 « Il y a plein de sujets qui ne sont pas réglés : ils renoncent visiblement au gel des pensions de retraite, mais pas à la réforme fiscale, notamment à la suppression de l’abattement (de 10 %, NDLR) et au gel du barème de la CSG », a pointé auprès de l’AFP le secrétaire confédéral de la CGT, Denis Gravouil.

Il mentionne également « l’incertitude sur les franchises et les participations médicales », Sébastien Lecornu ayant évoqué un possible élargissement du nombre de personnes qui ne les paient pas.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV