Le ministre iranien des Affaires étrangères a salué la résistance du pays face à l'agression américano-israélienne et qui a contraint un ennemi qui exigeait une reddition sans condition à implorer un cessez-le-feu sans condition.
S'exprimant mercredi soir lors d'une réunion du conseil administratif de la province de Hamadan, le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l'ennemi avait totalement échoué dans tous ses objectifs au cours des 12 jours de conflit.
Araghchi a détaillé l'erreur de calcul de l'ennemi, soulignant leur supposition que l'Iran capitulerait rapidement sous pression des frappes soudaines.
Le ministre des Affaires étrangères a rappelé les premiers jours de la guerre, lorsque des messages exigeant des négociations en vue d'une reddition ont été envoyés, le président américain Donald Trump ayant notamment exhorté à une « reddition sans condition » dans une publication sur les réseaux sociaux.
« C'est une réalité que l'ennemi n’a atteint aucun de ses objectifs au cours de cette guerre de 12 jours. »
« Leur objectif en déclenchant la guerre était de surprendre l'Iran par leurs frappes soudaines, et ils pensaient que l'Iran capitulerait en deux ou trois jours », a-t-il déclaré. « Mais cela ne s'est pas produit grâce à la vigilance du Leader de la RII (l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei), qui a remplacé rapidement les commandants militaires, grâce à la reconstruction des forces armées et grâce à l'engagement résolu du gouvernement dans la gestion de la crise et la protection des intérêts du pays. »
Araghchi a ainsi souligné l'efficacité de la riposte décisive de l'Iran et de la puissance nationale qui ont fini par forcer l'ennemi à battre en retraite.
Il a également souligné que la réaction appropriée, opportune, « puissante et globale de nos forces armées face à l'agression de l'ennemi » avait été un facteur déterminant de l'échec de l'ennemi israélo-américain.
Répondant aux allégations occidentales, il a déclaré : « J'ai dit aux chefs d'État occidentaux lors de ma rencontre avec eux que beaucoup prétendaient que le ciel iranien était contrôlé par les avions israéliens pendant la guerre des 12 jours, mais ils n'ont pas mentionné le fait que le ciel du régime sioniste était contrôlé par les missiles iraniens, et que malgré la défense à plusieurs niveaux du régime israélien avec l'aide américaine et européenne, ils n'ont pas pu empêcher le lancement de missiles iraniens. »
Le ministre a affirmé que la précision et l'impact de la force de dissuasion iranienne étaient indéniables.
« Le résultat : ceux qui réclamaient une "capitulation sans condition" dès les premiers jours de la guerre ont réclamé, le deuxième jour, "un cessez-le-feu sans condition" », a-t-il déclaré. « C'est là la différence d'une nation capable de résister grâce à ses propres moyens et de triompher de l'ennemi. »
« La cohésion nationale, clé de la résilience »
Le ministre a attribué cette victoire non seulement à la puissance militaire et au leadership, mais aussi au soutien indéfectible du peuple iranien.
« Outre la vigilance du Leader, l’autorité des forces armées et les efforts du gouvernement et de l’équipe diplomatique, la cohésion nationale et la fermeté du peuple ont tous contribué à la victoire sur l’ennemi lors de la guerre des 12 jours. »
Il a ainsi averti le peuple iranien des tactiques de division des l’ennemi qui « s’efforce intensément de saper la cohésion que nous avons vue se renforcer pendant la guerre des 12 jours, et qui fut l’un des facteurs de notre autorité et de notre victoire ».
Araghchi a également détaillé la victoire diplomatique qui s'est ajouté au succès militaire, déclarant que l'appareil de politique étrangère a travaillé dur « pour défendre la droiture du système et du peuple iranien », conduisant « 120 pays dans le monde [à] condamner l'attaque américaine et israélienne sur le sol de la patrie musulmane et à exprimer leur soutien à la nation iranienne ».
Araghchi a souligné que la sécurité et le progrès du pays seraient réalisables en suivant les directives sages du Leader qui insiste que « notre progrès, notre survie et notre dignité passent par le renforcement de notre pouvoir ».
« Nous devons être forts. C'est une réalité sur la scène internationale : tout pays fort s'impose et les plus faibles sont opprimés. Nous devons nous renforcer dans tous les domaines pour éliminer les menace de guerre et les sanctions qui pèsent sur nous. »
Le ministre a ensuite salué les performances des forces armées lors du récent conflit : « Nos forces armées n'ont ménagé aucun effort lors de cette guerre; et je peux affirmer aujourd'hui avec certitude que les capacités de nos forces armées, nos capacités de défense et nos capacités en matière de missiles sont revenues à leur niveau d'avant le 13 juin, devenant même plus fortes. »
Pour le chef de la diplomatie iranienne, ce qui dissuade les ennemis, c'est la disponibilité de toujours des forces iraniennes à faire face à toute éventuelle guerre.
« Les ennemis ont déclenché la guerre en commettant une erreur de calcul, mais ils sont désormais bien conscients que la République islamique d'Iran est plus que jamais prête à se défendre; ils savent dorénavant qu'ils n'atteindront jamais leurs objectifs dans aucune guerre quelconque contre le peuple iranien. »