Une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi, place de la Bastille à Paris, pour dénoncer les violences visant les civils au Soudan, notamment à el-Fasher, dans la région du Darfour, et alerter sur la responsabilité de puissances étrangères dans la poursuite du conflit.
Par voie de communiqué, les collectifs de la diaspora soudanaise, soutenus par des organisations comme la Ligue des droits de l’Homme (LDH), ont indiqué que cette mobilisation visait à « alerter l’opinion publique sur le génocide en cours à el-Fasher » et à exiger « l’arrêt immédiat des livraisons d’armes à destination des milices soudanaises ».
Le rassemblement a débuté à 15 heures par une minute de silence en mémoire des civils tués au Soudan. Les participants ont ensuite marché jusqu’à la place de la Nation en scandant des slogans tels que « Liberté pour le Soudan », « Les FSR [Forces de soutien rapide] sont coupables » et « Solidarité avec le peuple soudanais ».
Les pancartes brandies par les manifestants dénonçaient les complicités internationales et les exportations d’équipements militaires, réclamaient la fin des ventes d’armes à des acteurs impliqués dans les crimes contre les civils. « Une affiche dénonçait des exportations d’armes, représentant plusieurs milliards d’euros sur les dix dernières années. »
Certains manifestants portaient des pancartes sur lesquelles étaient libellées des messages tels que « Les Soudanais luttent jour et nuit pour survivre » ou encore « Gardez le silence pendant que les gens dorment, pas pendant qu’ils meurent ».
Les organisateurs ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils et mettre fin aux livraisons d’armes utilisées dans le conflit. Ils ont dénoncé les exactions documentées, notamment des vidéos montrant des civils non armés tués ou torturés.
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Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre opposant l’armée régulière à une puissante milice paramilitaire, les Forces de soutien rapide. À el-Fasher, capitale du Darfour-Nord, les combats ont provoqué d’importants déplacements de population, et de nombreux témoignages font état de massacres, d’expulsions forcées et de violences à caractère ethnique.