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L'Iran fustige les « remarques non fondées » de l’AIEA sur son programme nucléaire

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Des centrifugeuses de nouvelle génération sont exposées à l'occasion de la Journée nationale de l'énergie nucléaire à Téhéran, le 10 avril 2021. ©Reuters

L’Iran affirme que le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est « pleinement » conscient du caractère pacifique du programme nucléaire du pays et devrait donc éviter de faire des « remarques non fondées » à ce sujet.

Dans une interview accordée à Al-Jazeera, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les anciens propos tenus par Rafael Grossi avaient ouvert la voie aux actes d’agression commis par les États-Unis et le régime israélien contre l’Iran en juin dernier.

Le directeur général de l’AIEA devrait s’abstenir de tenir des propos sans fondement sur le programme nucléaire iranien, a-t-il fait remarquer.

Rafael Grossi a déclaré mercredi que l’AIEA avait récemment détecté « une reprise d’activité sur les sites nucléaires iraniens », après avoir reconnu que le pays ne semblait pas procéder activement à l’enrichissement de l’uranium.

Il a ajouté que, malgré l’impossibilité d’accéder pleinement aux sites nucléaires iraniens, les inspecteurs n’ont constaté aucune activité par satellite indiquant que la République islamique d’Iran a accéléré sa production d’uranium enrichi au-delà de ce qu’elle avait accumulé avant la guerre des Douze Jours en juin.

Dans un rapport confidentiel adressé au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, le 31 mai 2025, le directeur général de l’AIEA avait prétendu que « l’Iran n’avait pas déclaré ses activités nucléaires sur trois sites non déclarés » et a exprimé des inquiétudes quant à son stock d’uranium enrichi jusqu’à 60 % de pureté.

En réponse au rapport de l’AIEA, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a déclaré que l’inclusion de certaines questions non pertinentes dans le rapport de l’Agence contredit son professionnalisme, son objectivité et son impartialité.

« L’enrichissement d’uranium à 60 % n’est pas interdit par le TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires), et l’enrichissement à 60 % et les stocks iraniens sont pleinement sous la surveillance et la vérification de l’agence », a ajouté l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.

L’Organisation iranienne de l’énergie atomique a également souligné que tous les matériaux et activités nucléaires de l’Iran ont été « intégralement déclarés et vérifiés par l’agence ».

Le 13 juin 2025, Israël a lancé une guerre contre l’Iran, assassinant de nombreux commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires et des civils.

Plus d’une semaine plus tard, les États-Unis sont entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations unies, du droit international et du TNP.

Avant cette guerre non provoquée, l’Iran avait averti l’AIEA de tout acte à motivation politique contre le pays, affirmant que cela pourrait compromettre la coopération de Téhéran avec l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.

Selon des responsables iraniens, le rapport de Grossi contre le programme nucléaire de Téhéran a ouvert la voie à l’agression israélienne contre la République islamique d’Iran.

Fin juin, le Conseil des gardiens de la Constitution iranienne a approuvé un projet de loi du Parlement iranien suspendant la coopération avec l’AIEA.

La loi cite les violations contre la souveraineté de l’Iran et les attaques contre son intégrité territoriale, les frappes américaines et israéliennes contre les installations nucléaires pacifiques du pays et ses intérêts vitaux. Elle exhorte aussi le gouvernement iranien à suspendre toute coopération avec l’AIEA.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré le 9 juillet, lors d’un entretien téléphonique avec le président du Conseil européen, Antonio Costa, que Téhéran reprendrait sa coopération avec l’AIEA si les politiques à deux vitesses concernant son programme nucléaire étaient abandonnées.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV