Les chasseurs-bombardiers de l'armée israélienne ont mené ce jeudi à l’aube plusieurs frappes aériennes violents contre les zones situées à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Selon des médias palestiniens, plus de 10 attaques aériennes consécutives ont eu lieu en l'espace de quelques heures, et de fortes explosions ont retenti la ville.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent le moment où les missiles frappent des zones résidentielles à l'est de la ville.
Simultanément, les chars et les véhicules blindés de l'armée israélienne ont violemment pilonné les zones résidentielles de l'est de Gaza.
L'armée israélienne a également fait exploser plusieurs maisons d’habitation à l'est de la ville de Gaza. Moins d'une heure plus tard, les forces du régime ont à nouveau attaqué les maisons des civiles dans la même zone.
De même, l'artillerie de l’armée israélienne continue de frapper le nord-est de Khan Younès, ainsi que les quartiers de Maan, Cheikh Nasser et Joura al-Lout, dans le sud de la ville.
Rien n'a encore été divulgué sur les victimes de ces attaques.
Plus de 100 morts en deux jours
Mercredi soir, une frappe aérienne israélienne contre le nord de la bande de Gaza assiégée a tué deux Palestiniens supplémentaires, quelques heures seulement après que le régime de Tel-Aviv a prétendu avoir repris le fragile cessez-le-feu.
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L'armée israélienne a mené une frappe aérienne mercredi soir contre la région de Beit Lahiya, au nord de la bande de Gaza, tuant au moins deux personnes, selon l'hôpital al-Shifa.
Ce raid aérien meurtrier a suivi une nuit de bombardements intensifs qui ont fait plus de 109 morts, dont au moins 52 enfants, à travers le territoire palestinien ravagé par la guerre.
La frappe aérienne de mercredi est intervenue alors même que l'entité sioniste prétendait avoir repris le fragile cessez-le-feu conclu le 10 octobre entre Tel-Aviv et le Hamas.
« C’est un crime. Soit il y a une trêve, soit il y a la guerre – il ne peut pas y avoir les deux. Les enfants n’arrivaient pas à dormir ; ils s’imaginaient que la guerre était finie », a déclaré Khadija al-Husni, une mère déplacée vivant avec ses enfants dans une école du camp de réfugiés de Shati, à Gaza.
Ces dernières attaques sont survenues au moment même où les gens commençaient à « reprendre leur souffle, à essayer de reconstruire leurs vies », a-t-elle ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a fermement condamné les morts civiles et a averti que la paix ne devait pas « nous échapper ».
Parallèlement, les médiateurs au Qatar ont exprimé leur frustration, mais ont réitéré leurs efforts pour passer à la phase suivante du cessez-le-feu.
Le Hamas a averti que la poursuite des violations israéliennes entraverait les efforts pour récupérer les prisonniers et les corps.
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Par ailleurs, Israël a officiellement interdit aux responsables de la Croix-Rouge de rendre visite aux détenus palestiniens, affirmant que ces visites pourraient mettre en danger la sécurité.
En réponse, le Hamas a fustigé la décision de Tel-Aviv, signalant que l'interdiction viole les droits des Palestiniens emprisonnés par Israël et « s'ajoute à une série de violations systématiques et criminelles dont ils sont victimes », telles que les meurtres, la torture et la famine.
Israël, qui frappe régulièrement Gaza en violation du cessez-le-feu, accuse le Hamas d'avoir violé l'accord, prétendant que la Résistance palestinienne aurait attaqué des troupes israéliennes à Rafah mardi, tuant un militaire. Le Hamas rejette ces accusations et impute la violation du fragile cessez-le-feu au régime sioniste.
Le Hamas a déjà appelé les garants du cessez-le-feu, à savoir l'Égypte, le Qatar, la Turquie et les États-Unis, à agir immédiatement pour faire pression sur le régime et freiner son escalade brutale contre les civils à Gaza, mettre fin à ses graves violations de l'accord et l'exhorter à respecter tous ses termes.