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25 États poursuivent l’administration Trump pour éviter la suspension du programme SNAP

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une manifestation aux États-Unis pour dénoncer la suspension du Programme d’aide nutritionnelle supplémentaire (SNAP). (Photo d’Archives)

Une coalition d’États dirigés par des démocrates a déposé mardi 28 octobre une plainte contre l’administration Trump afin d’empêcher une interruption sans précédent de l’aide alimentaire à des millions d’Américains. Cette suspension, prévue à partir du 1er novembre, découle de la fermeture actuelle du gouvernement fédéral.

La plainte remet en cause la décision du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) de ne pas utiliser les 6 milliards de dollars de fonds de réserve disponibles pour financer le Programme d’aide nutritionnelle supplémentaire (SNAP), dont le coût mensuel s’élève à environ 8 milliards de dollars.

En jeu : la sécurité alimentaire de plus de 41 millions d’Américains à faibles revenus, qui risquent de ne pas percevoir leurs allocations de novembre. Ce serait la première fois, en 60 ans d’existence de ce programme, qu’un tel versement est suspendu en raison d’un shutdown fédéral.

« Le gouvernement fédéral dispose des ressources nécessaires pour maintenir le financement du SNAP ; il choisit pourtant de nuire à des millions de familles déjà en difficulté à travers le pays », a dénoncé Andrea Joy Campbell, procureure générale du Massachusetts, dans un message publié sur les réseaux sociaux au sujet de la plainte déposée devant le tribunal fédéral de Boston par les procureurs généraux et les gouverneurs de 25 États ainsi que du district de Columbia.

L’affaire a été confiée à la juge Indira Talwani, nommée par l’ancien président Barack Obama. Jeudi dernier, elle a fixé une audience pour examiner la possibilité d’émettre une ordonnance d’interdiction temporaire contraignant l’USDA à débloquer les fonds de réserve pour les allocations de novembre.

Le plan initial de l’USDA prévoyait l’usage éventuel de ces réserves en cas de fermeture prolongée. Mais samedi dernier, le département a mis à jour son site internet, annonçant qu’aucune prestation ne serait versée le 1er novembre, arguant que « le puits est à sec ».

Selon les plaignants, la suspension des prestations est arbitraire et viole la loi ainsi que les règles du programme, qui stipulent que l’aide doit être distribuée à tous les foyers éligibles.

La plainte, menée par les procureurs généraux d’Arizona, de Californie, du Massachusetts et du Minnesota, indique que la loi sur l’alimentation et la nutrition de 2008 stipule clairement que les fonds de réserve doivent être utilisés lorsque cela est nécessaire pour assurer le fonctionnement du programme.

« Des millions d’Américains vont bientôt souffrir de la faim parce que le gouvernement fédéral refuse de fournir une aide alimentaire à laquelle il est légalement tenu », a déclaré Letitia James, procureure générale de New York.

De son côté, un porte-parole de l’USDA a prétendu que les démocrates du Sénat devaient désormais faire un choix « entre s’en tenir à l’aile la plus à gauche du parti ou rouvrir le gouvernement afin que les mères, les bébés et les citoyens les plus vulnérables puissent recevoir leurs aides WIC et SNAP à temps ».

Le programme SNAP bénéficie aux Américains dont les revenus ne dépassent pas 130 % du seuil fédéral de pauvreté, soit 1 632 dollars par mois pour une personne seule ou 2 215 dollars pour un foyer de deux personnes.

Les versements sont effectués chaque mois, à des dates variables selon les États, qui sont responsables de la gestion quotidienne des aides.

Aux États-Unis, le shutdown menace également les allocations du Programme spécial de nutrition pour les femmes, les nourrissons et les enfants (WIC), qui compte près de sept millions de bénéficiaires à travers le pays.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV