TV

« Le génocide de Gaza : un crime collectif » : le dernier rapport de Francesca Albanese

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Gazaouis déplacés retournent dans le camp de réfugiés dévasté de Jabalia, juste avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. ©AFP

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 a informé les membres de l'Assemblée générale de l’ONU de la manière dont plus de 60 gouvernements, principalement des puissances occidentales et plusieurs États arabes, ont permis au régime israélien de fomenter un génocide à Gaza.

Mardi, Francesca Albanese a présenté son dernier rapport, dont la version préliminaire avait été publiée il y a moins d'une semaine à l'Assemblée générale à distance, à la Desmond and Leah Tutu Legacy Foundation, au Cap, en Afrique du Sud.

Selon elle, le rapport de 24 pages, intitulé « Génocide de Gaza : un crime collectif » , montre comment ces États ont fermé les yeux alors que les plus de deux millions d'habitants de cette bande côtière, touchés par la guerre et assiégés, étaient bombardés, affamés et anéantis.

Albanese a déclaré dans son rapport que sans la participation directe, l’aide et l’assistance d’autres États, l’occupation illégale prolongée du territoire palestinien par Israël, qui s’est désormais transformée en un véritable génocide, n’aurait pas pu se poursuivre. Elle a indiqué que le soutien militaire, politique et économique de certains États tiers et leur refus de demander des comptes à Israël ont permis à Israël d’ancrer son régime d’apartheid colonial dans les territoires palestiniens occupés (TPO), avec davantage de colonies, de démolitions de maisons, de restrictions à la liberté de circulation et de pertes et disparitions de vies palestiniennes.

Selon le rapport, depuis octobre 2023, Israël a intensifié sa violence à un niveau sans précédent.

« À la lumière de cette complicité, le présent rapport démontre que le génocide en cours des Palestiniens doit être compris comme un crime rendu possible par la communauté internationale. De nombreux États, principalement occidentaux, ont facilité, légitimé et finalement normalisé la campagne génocidaire menée par Israël. En présentant les civils palestiniens comme des « boucliers humains » et l’offensive plus large à Gaza comme une bataille de la civilisation contre la barbarie, ils ont reproduit les distorsions israéliennes du droit international et les tropes coloniaux, cherchant à justifier leur propre complicité dans le génocide », précise le rapport.

En se concentrant sur l’aide et l’assistance que des États tiers ont fournies à l’occupation illégale israélienne et au génocide du peuple palestinien, le rapport identifie quatre secteurs de soutien : diplomatique, militaire, économique et « humanitaire ». Chacun d’entre eux est indispensable aux violations continues du droit international par Israël. Les initiatives diplomatiques ont normalisé l’occupation israélienne et n’ont pas permis d’aboutir à un cessez-le-feu permanent.

Lire plus: L’Angleterre sera appelée devant la justice pour des livraison d'armes à l’Israël

L’aide militaire à grande échelle, la coopération et les transferts d’armes, principalement vers et depuis les États-Unis et les États européens, ont permis à Israël de dominer le peuple palestinien. Cela a également facilité les actions israéliennes visant à démanteler l’aide humanitaire et à imposer des conditions de vie calculées pour entraîner la destruction des Palestiniens en tant que groupe. La coopération économique a alimenté l’économie israélienne, qui a profité de l’occupation illégale et du génocide, lit-on dans le rapport.

Elle a poursuivi son rapport en disant que les mesures efficaces mises en œuvre contre l’apartheid en Afrique du Sud, en Rhodésie, au Portugal et dans d’autres régimes coloniaux démontrent que le droit international peut être appliqué pour garantir la justice et l’autodétermination.

« Aujourd’hui, les États tiers ont la même obligation juridique et morale d’appliquer ces mesures et d’autres contre tout État qui continue de perpétrer des actes de violence coloniale et d’apartheid. Leur incapacité à tenir Israël responsable de ses crimes internationaux de longue date, malgré les ordonnances claires des tribunaux internationaux, révèle le double standard flagrant de la communauté internationale », conclut le rapport.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV