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Sommet de l'ASEAN: le Premier ministre indien écarte une rencontre avec Trump

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Narendra Modi et Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche en février 2025. ©Reuters

Le sommet du bloc des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN)  se tient ce vendredi à Kuala Lumpur, capitale malaisienne pour mettre en avant le multilatéralisme commercial et le renforcement des liens avec de nouveaux partenaires, tout en gérant les répercussions de l'offensive tarifaire mondiale de Trump.

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, un habitué de la réunion annuelle du bloc, a annoncé qu’il prendrait part virtuellement à ce sommet, excluant ainsi la possibilité d’une rencontre avec le président américain Donald Trump, qui sera lui aussi à Kuala Lumpur dimanche pour entamer un voyage de cinq jours à travers la Malaisie.

« La décision de Modi de participer virtuellement au sommet de l’ASEAN signifie qu’il est peu probable qu’il y ait une autre occasion de rencontrer Donald Trump cette année », a rapporté jeudi India Today.

Modi a déclaré que son pays entendait poursuivre un « partenariat stratégique global » avec l’ASEAN.

Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a confirmé l’annonce de Modi, précisant que le Premier ministre indien participerait virtuellement au sommet en raison des célébrations de Dipavali, communément appelées Diwali en Inde.

En septembre, Trump avait déclaré se réjouir de rencontrer Modi dans les « prochaines semaines ».

Le sommet de l’ASEAN débutera vendredi dans la capitale malaisienne, et des responsables sont déjà arrivés à Kuala Lumpur. Modi est un habitué de la réunion annuelle du bloc.

Ce sommet intervient alors que des accords commerciaux entre l’ASEAN et plusieurs pays, dont le Canada, la Chine et la Corée du Sud, sont en cours d’élaboration.

À la suite des inquiétudes exprimées par les ministres de l’Économie de l’ASEAN face à la montée des « mesures commerciales unilatérales », le sommet de cette année se concentrera principalement sur la lutte contre les droits de douane draconiens imposés par les États-Unis.

Alors que les analystes prévoient que le bloc devrait être durement touché par les droits de douane, des rapports récents indiquent que l’ASEAN s’efforce de préparer un avenir indépendant de Washington.

« Les États-Unis représentent environ 13 % du commerce mondial, et une sortie du système commercial international actuel serait préjudiciable. Mais l’ASEAN s’en sortira tant qu’elle pourra maintenir les anciennes règles avec les 87 % restants de la planète », avait confié une source proche du bloc à Foreign Policy fin septembre.

L’Inde pourrait être durement touchée par les droits de douane américains, le gouvernement américain ayant imposé des droits de douane drastiques sur les exportations indiennes – initialement un droit « réciproque » de 25 %, suivi de 25 % supplémentaires en août, portant le total à 50 %. Ces droits figurent parmi les plus élevés imposés par les États-Unis à l’un de leurs partenaires commerciaux.

À lire : Des raffineries indiennes commencent à payer en yuan les importations de pétrole russe

Une part importante des décideurs politiques indiens est déterminée à ne pas céder aux droits de douane américains.

Au cœur des droits de douane historiques imposés par les États-Unis à l’Inde se trouve la question des achats de pétrole de New Delhi à Moscou.

La ministre indienne de l’Économie a déclaré le mois dernier que son pays continuerait d’importer du pétrole russe, réfutant ainsi les informations antérieures selon lesquelles New Delhi cherchait à réduire ses importations en guise de « concession » à Washington.

Cette semaine, Trump a ciblé Rosneft et Lukoil, deux grandes compagnies pétrolières russes, avec des sanctions liées à l’Ukraine.

L’Inde compte parmi les plus gros acheteurs de pétrole russe et demeure le deuxième partenaire commercial de la Russie. Selon les experts, les sanctions contre le secteur énergétique russe pourraient placer l’Inde face à un « choc énergétique », si le pays cessait ses achats de pétrole russe.

Par ailleurs, les États-Unis ont exhorté le Japon à cesser complètement ses achats d’énergie russe, ce qui a incité le ministre japonais du Commerce, Yoji Muto, à rejeter fermement cette approche coercitive, affirmant que Tokyo prendrait ses décisions en fonction de ses intérêts nationaux.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV