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France : Coran déchiré, cinq policiers jugés à Nice pour violences et injures racistes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cinq policiers comparaîtront devant un tribunal de Nice en France pour « violences aggravées », « injures non publiques en raison de la religion » et « refus d’un droit en raison de l’ethnie ou de la religion ». (Ilustration)

Un procès particulièrement sensible sera organisé ce vendredi 24 octobre au tribunal correctionnel de Nice.

Cinq policiers comparaîtront pour « violences aggravées », « injures non publiques en raison de la religion » et « refus d’un droit en raison de l’ethnie ou de la religion », a rapporté Anadolu.

Si ces chefs d’accusation ne sont pas nouveaux, l’identité des prévenus confère à l’affaire une portée particulière : tous sont policiers.

Les faits remontent à juillet dernier, dans le quartier des Moulins, à l’ouest de Nice. Ce jour-là, deux ressortissants tunisiens sont interpellés par une patrouille de police. Se disant habitué des violences policières, l’un des hommes décide d’activer le dictaphone de son téléphone portable, afin d’enregistrer la scène.

Pendant trente-deux minutes, l’appareil enregistre sans interruption la scène. Sur cette bande sonore, devenue pièce maîtresse du dossier, les enquêteurs ont découvert des propos d’une rare violence.

« T’es un arabe. T’es là pour violer des Françaises et nous voler ! Ici, personne ne veut de toi ! Ici personne ne veut de toi ! Donc tu vas rentrer dans ton pays ! », peut-on entendre, accompagnés de bruits de coups, laissant supposer que les interpellés ont été frappés.

Dans un entretien accordé à Anadolu, l’avocat de l’une des victimes, maître Kada Sadouni, décrit des faits d’une extrême gravité. Son client aurait subi « des violences physiques, des insultes à caractère raciste et islamophobe ».

À lire: La montée alarmante de l’islamophobie en France

L’avocat niçois précise également que les policiers se sont emparés d’un « Coran miniature » qui se trouvait dans la sacoche du jeune homme, avant de « déchirer les pages et de les lui faire avaler ».

« Les policiers se sont essuyé leurs chaussures de sécurité avec et ont même envisagé de le brûler », poursuit Kada Sadouni.

Il ajoute que, compte tenu de la gravité des faits, « l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) s’est saisie du dossier très rapidement ».

Les cinq agents mis en cause ont été suspendus à titre conservatoire et placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, prévu ce vendredi 24 octobre.

Sadouni espère que, compte tenu des éléments du dossier, « la Justice sanctionnera et condamnera ces cinq policiers à la hauteur de leur responsabilité pénale, leur infligeant une condamnation sévère ainsi qu’une interdiction d’exercer la fonction de policier ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV