À Madagascar, colère et résilience s'affrontent. Après des semaines de manifestations meurtrières menées par la Gen Z, qui ont fait au moins 22 morts et plus de 100 blessés, l'armée a pris le pouvoir à la mi-octobre.
Le colonel Michael Randrianirina est désormais à la tête d'une nation en pleine tourmente. Le président déchu, Andry Rajoelina, a pris la fuite à bord d'un avion militaire français, tandis que les cris dénonçant la pauvreté, la corruption et les coupures de courant incessantes résonnaient à travers l'île. Avec trois Malgaches sur quatre vivant sous le seuil de pauvreté, la frustration est profonde.
La domination française sur Madagascar a été marquée par la violence, l'exploitation et des révoltes écrasées bien avant l'indépendance en 1960. Des décennies plus tard, les chaînes demeurent, polies et dissimulées. Sous le contrôle néocolonial français et le pillage incessant des ressources de Madagascar, l'île saigne encore sous la main lourde de Paris.
