Plus d’un Européen sur cinq était exposé au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2024, d’après les données publiées vendredi 17 octobre par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.
Certaines régions du continent ont enregistré des taux de pauvreté particulièrement alarmants. La Guyane française arrive en tête, avec 59,5 % de sa population touchée, soit près de trois fois la moyenne européenne. Elle est suivie par les régions italiennes de Calabre (48,8 %) et Campanie (43,5 %), ainsi que par les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta, où plus de quatre habitants sur dix sont menacés par la pauvreté ou l’exclusion sociale.
Au total, 25 régions européennes comptent au moins un tiers de leur population dans cette situation. La plupart se trouvent en Bulgarie, Espagne, Grèce, Italie et Roumanie, ainsi que les territoires ultrapériphériques français. Deux régions d’Europe occidentale figurent également dans cette liste : Bruxelles-Capitale, en Belgique et Brême, en Allemagne.
À l’inverse, 26 régions ont affiché des taux inférieurs à 12,5 %. Parmi elles figuraient sept régions situées dans le nord et le centre de l’Italie, dont la province autonome de Bolzano, à la frontière avec l’Autriche, qui présente le taux le plus bas de l’Union européenne, avec seulement 6,6 % de sa population concernée.
Six des huit régions de la Tchéquie ont enregistré des taux inférieurs à ce seuil, dont Jihozápad, qui affichait le troisième taux le plus bas de l’Union (8,8 %).
Parmi les autres régions présentant des taux inférieurs à 12,5 % de l’UE figuraient trois régions du nord de la Belgique, trois en Autriche, deux en Pologne, la région du nord-ouest de la Hongrie, ainsi que les régions capitales de Croatie, de Roumanie, de Slovénie et de Slovaquie.