Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Pologne à Téhéran pour protester contre les fausses allégations du ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, contre Téhéran.
Mardi, lors d’un déplacement à Londres, Sikorski a présenté au Parlement britannique « un drone de fabrication iranienne » qui, selon lui, serait utilisé par la Russie dans sa guerre en cours en Ukraine, et a appelé à un soutien continu à Kiev.
Le chef du bureau de représentation de la Pologne à Téhéran, Marcin Wilczek, a été convoqué jeudi par Mahmoud Heidari, assistant du ministre iranien des Affaires étrangères et directeur général des Affaires méditerranéennes et d’Europe de l’Est au ministère iranien des Affaires étrangères.
Au cours de la réunion, Heidari a protesté contre l’implication du ministre polonais des Affaires étrangères dans un « show anti-iranien » au Parlement britannique, et a rejeté les déclarations « indiscrètes » et les allégations « infondées » de celui-ci.
Il a également exprimé ses regrets quant à la répétition de tels stéréotypes erronés, avant de faire part au diplomate polonais de la vive protestation de l’Iran.
Wilczek a, pour sa part, déclaré que Varsovie souhaitait renforcer ses relations avec Téhéran et qu’il transmettrait d’urgence les protestations de l’Iran à son pays.
L’Iran et la Russie ont rejeté à plusieurs reprises les allégations selon lesquelles Téhéran aurait fourni à Moscou des drones, des missiles balistiques et des technologies connexes destinés à la guerre en Ukraine.