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Le cessez-le-feu n'accorde pas l'impunité à Israël pour le génocide à Gaza (Premier ministre espagnol)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre Pedro Sánchez s'exprime devant la presse au siège de la Représentation permanente de l'Espagne auprès des Nations Unies, le 25 septembre 2025, à New York. ©El Pais

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a souligné que le cessez-le-feu récemment signé entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël ne devait pas se faire au détriment de la responsabilité du « génocide » à Gaza.

Pedro Sánchez a affirmé mardi que l'accord de trêve conclu entre Israël et le Hamas ne devait pas être synonyme d'« oubli » et que les « acteurs principaux du génocide » à Gaza devront répondre de leurs actes devant la justice.

« La paix ne peut pas signifier l'oubli, elle ne peut pas signifier l'impunité », a déclaré le leader socialiste dans une interview accordée mardi à la radio espagnole Cadena Ser.

« Les personnes qui ont été les acteurs principaux du génocide, qui a été perpétré à Gaza (...) devront répondre devant la justice et il ne peut donc pas y avoir d'impunité », a-t-il ajouté, interrogé sur la possibilité de poursuites judiciaires pour le criminel de guerre israélien Benjamin Netanyahu.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre commis contre des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Pedro Sánchez, qui a assisté au sommet sur Gaza lundi en Égypte, a par ailleurs affirmé que l'embargo sur les armes en provenance et à destination d'Israël, adopté la semaine dernière par les députés espagnols, restait en vigueur.

« Nous maintiendrons cet embargo jusqu'à ce que tout ce processus se consolide et s'oriente définitivement vers une paix », a-t-il expliqué.

En outre, les mesures qu'il avait promues début septembre pour « arrêter le génocide à Gaza (...) restent en place », a-t-il encore déclaré.

« Nous sommes dans un cessez-le-feu. Par conséquent, ce que nous devons faire, c'est consolider ce cessez-le-feu et le faire évoluer vers un processus de paix », a ajouté le Premier ministre espagnol.

Ces déclarations interviennent alors qu'une proposition en 20 points pour Gaza, présentée par le président américain Donald Trump au début du mois, prévoit un retrait progressif des forces d'occupation israéliennes de Gaza, un échange de prisonniers et des dispositions relatives à l'aide humanitaire.

L'Espagne, l'un des pays les plus critiques du génocide perpétré par Israël à Gaza, a annoncé en septembre que son procureur enquêterait sur les « violations graves » des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, en coordination avec la CPI.

M. Sánchez a récemment annoncé une série de mesures visant, selon lui, à empêcher le génocide des Palestiniens à Gaza.

Ces mesures comprennent l'interdiction de l'espace aérien espagnol aux vols transportant du matériel militaire vers les territoires occupés par Israël.

Elles prévoient également une interdiction d'entrée pour « toutes les personnes participant directement au génocide, aux violations des droits de l’homme et aux crimes de guerre dans la bande de Gaza ».

Des mesures supplémentaires incluent un embargo sur les marchandises produites dans les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.

Le chef du gouvernement espagnol a également suggéré que son pays pourrait participer aux futurs efforts visant à garantir la paix et à contribuer à la reconstruction du territoire palestinien assiégé.

Plusieurs membres du gouvernement espagnol ont publiquement soutenu le mouvement pro-palestinien dans ce pays européen.

M. Sánchez a condamné le deux poids, deux mesures de l'Europe concernant Gaza et la guerre russo-ukrainienne, qualifiant la réponse internationale au génocide d'« échec ».

Il a décrit la réaction à l'attaque génocidaire israélienne contre Gaza comme « l'un des épisodes les plus sombres des relations internationales du XXIe siècle ».

La position de l'Espagne marque un changement plus profond de politique étrangère ces dernières années, qui s'est accentué après le début de la campagne génocidaire israélienne à Gaza le 7 octobre 2023.

La guerre brutale israélienne contre Gaza a fait au moins 67 913 morts, principalement des femmes et des enfants.

Des responsables palestiniens affirment que des milliers de corps supplémentaires se trouvent sous les décombres après deux années d'agression israélienne dévastatrice.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV