Les prix à la consommation ont augmenté en France de 1,2% sur un an en septembre, après +0,9% en août, tirés par une accélération des prix des services, selon une estimation provisoire de l'Insee publiée mardi.
« Cette hausse de l'inflation s'expliquerait par une nette accélération des prix des services, liée à une baisse beaucoup moins soutenue des prix des services de communication et à une accélération de ceux des services de santé », a expliqué l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué.
Ainsi, les prix des services ont augmenté de 2,4% sur un an en septembre, après +2,1% en août.
Les prix de l'alimentation (+1,7%) et du tabac (+4,1%) enregistrent une légère accélération de leur progression, tandis que ceux des produits manufacturés (-0,4%) et de l'énergie (-4,5%) restent orientés à la baisse.
Sur un mois, les prix à la consommation ont baissé de 1,0% en septembre, après +0,4% en août, cette fois en raison des « fortes baisses saisonnières des prix des services de transport, notamment aérien, et de l'hébergement », a précisé l'Insee.
L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet les comparaisons au niveau européen, a augmenté de 1,1% en septembre par rapport au même mois un an plus tôt. Comparé au mois d'août, il s'est inscrit en baisse de 1,1%.
Cela intervient alors que la note souveraine française a été abaissée vendredi 12 septembre par l'agence de notation Fitch. Elle est passée de AA- à A+. La France se voit ainsi sanctionnée pour son instabilité politique persistante, couplée à des incertitudes budgétaires qui contrarient l'assainissement des comptes publics très dégradés.
La dégradation de la France n'est pas vraiment une surprise pour les analystes. En 2024, le pays européen a enregistré un déficit public à 5,8% du PIB, soit le plus élevé de la zone euro. C'est assez nettement plus que l'Italie, à 3,4%, ou que l'Allemagne, qui affiche 2,8%. Au total, on observe que sept pays de l'UE ont conservé un déficit public sous la barre des 3%. Certains sont même parvenus à présenter un excédent budgétaire. Ce fut le cas de la Grèce, du Portugal ou bien encore de l'Irlande.