De nombreux responsables israéliens, y compris des ministres d'extrême droite tels qu'Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ont critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir présenté des excuses au Qatar après l'agression, le 9 septembre, du régime de Tel-Aviv contre les dirigeants du Hamas dans ce pays du golfe Persique.
Les excuses auraient eu lieu lors d'une rencontre entre le Premiers ministre israélien et le président américain, lorsque Netanyahu a appelé le Premier ministre qatari, déclarant que Tel Aviv « regrettait » les frappes aériennes.
L’appel téléphonique de Netanyahu au Premier ministre qatari a suscité les condamnations des responsables israéliens dont le ministre d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, qui a qualifié cette attaque d’« importante, juste et extrêmement morale ».
Dans un message publié sur X, lundi, Ben-Gvir a réitéré la désignation de Hamas par le régime et ses alliés comme une « organisation terroriste », qualifiant le Qatar de « pays soutenant le terrorisme ».
L'agression israélienne du 9 septembre a tué au moins cinq responsables du Hamas, basés à Doha, la capitale du Qatar, ainsi qu’un agent de sécurité qatari. Elle a eu lieu alors que des représentants du mouvement de résistance palestinien étaient impliqués dans des efforts pour mettre fin à la guerre de génocide menée par Israël contre Gaza depuis octobre 2023.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a également condamné les excuses présentées par Netanyahu qu'il a jugées « serviles » et une « honte ».
Selon le quotidien israélien The Jerusalem Post, Smotrich avait fixé un certain nombre de « lignes rouges » à Netanyahu avant sa rencontre avec Trump.
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L’ancien ministre israélien de la Guerre, Avigdor Liberman, à la tête du Parti d'extrême droite Yisrael Beytenu, a qualifié les excuses de Netanyahu d'« incroyables ».
Il a reproché à Doha d’avoir refusé de condamner la Tempête d'Al-Aqsa, l’opération historique du Hamas menée le 7 octobre 2023 contre les territoires occupés par Israël et qui a conduit à la capture de centaines d'Israéliens, dont 25 militaires selon certaines informations.
Le régime israélien a utilisé cette opération comme prétexte pour lancer une guerre génocidaire contre Gaza, qui a tué près de 66 100 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Selon Liberman, Netanyahu devrait plutôt s’excuser auprès des colons israéliens pour ne pas avoir empêché cette opération.
Le général major réserviste et l’actuel homme politique, Yair Golan, a également qualifié Netanyahu de « faible et compromis ».
Lors de cet appel, Netanyahu aurait « assuré » le Premier ministre qatari que Tel-Aviv refuserait de répéter de telles attaques. Toutefois, certains observateurs ont jugé cette promesse peu fiable, étant donné des décennies d'agressions meurtrières répétées du régime israélien pour promouvoir ses ambitions expansionnistes.