L'Iran a vivement critiqué le Conseil de sécurité des Nations unies pour son échec à approuver un projet de résolution sur la prorogation de la résolution 2231, ce qui a conduit au rétablissement des sanctions contre le pays.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fait cette déclaration dans un message sur son compte X lundi 29 septembre, au lendemain de la réimposition par le Conseil de sécurité des Nations unies des sanctions levées en vertu de l'accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action commun (PGAC). Cette décision a été prise par le groupe E3 (Grande-Bretagne, France et Allemagne), qui a calomnié sans fondement le programme nucléaire iranien.
« L’échec du #CSNU à approuver le projet de résolution sur la prorogation de la résolution 2231 illustre clairement l'existence d'un soi-disant « ordre fondé sur des règles » où un dirigeant dicte (NSPM-2) et l'E3 se contente d'obéir », a déclaré M. Baghaï, faisant référence au Mémorandum présidentiel de sécurité nationale-2 signé par le président américain Donald Trump, en février pour réimposer sa politique dite de pression maximale sur Téhéran.
Dans la foulée, il a souligné le refus de six des quinze membres du Conseil de sécurité de voter « oui » au rétablissement des résolutions annulées, malgré les pressions exercées par l’E3 et les États-Unis, ajoutant que ce fait « montre à quel point le Conseil est divisé ».
En effet, près de la moitié des membres du Conseil ne sont pas convaincus que la réimposition des sanctions déclenchée par la troïka européenne soit justifiée, légitime ou légale.
Comme le prévoit explicitement la résolution 2231, celle-ci arrivera à son échéance le 18 octobre 2025 et l'abus du processus de règlement des différends par l'E3 ne saurait justifier leur action.
« Toute tentative de l’E3 ou des États-Unis de réactiver les sanctions abrogées est nulle et non avenue », a souligné Baghaï.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a également transmis ce message à ses homologues internationaux par lettre. M. Araghchi a déclaré que les affirmations récentes des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne selon lesquelles les résolutions du Conseil de sécurité annulées avaient été « rétablies » étaient « entièrement infondées, illégales et invalides ».