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L'ONU réimpose des sanctions qui avaient été levées en vertu de l'accord nucléaire de 2015

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une réunion pour voter sur un projet de résolution de la Russie et la de Chine pour reporter la réimposition des sanctions, le 26 septembre 2025. ©UN PHOTO

Le Conseil de sécurité de l'ONU réimpose des sanctions qui avaient été levées en vertu de l'accord nucléaire de 2015; une mesure motivée par les allégations infondées des États européens à l'encontre du programme nucléaire pacifique iranien.

Le Conseil de sécurité a rétabli les sanctions, dimanche 28 septembre, à 00h00 GMT. Elles prévoient un nouveau gel des avoirs iraniens à l'étranger, la suspension des contrats d'armement avec la République islamique et des mesures ciblant le programme de missiles défensifs du pays.

Cette décision intervient à peine deux jours après que les États-Unis et leurs alliés ont, sans surpris, opposé leur veto à un projet de résolution soumis par la Chine et la Russie visant à reporter le mécanisme de « snapback » prévu dans l'accord, qui rétablirait les sanctions.

Les pays ayant opposé leur veto à cette mesure, ainsi que d'autres États alignés sur Washington, ont considéré cette décision comme leur dernière tentative visant à accuser la République islamique de « violer ses engagements nucléaires ».

Dans le cadre de cette campagne menée depuis des décennies, les alliés ont systématiquement ignoré l’échec notoire de de l'Agence internationale de l'énergie atomique à fournir la moindre preuve à l'appui de ces allégations, bien qu'elle ait soumis le programme nucléaire iranien aux inspections les plus intrusives de son histoire.

Les États-Unis eux-mêmes se sont retirés de l'accord nucléaire en 2018, de manière illégale et unilatérale, et ont tenté, sans succès, en 2020, de déclencher le « snapback » dans le cadre d'une autre tentative tout aussi illégale.

La troïka européenne a ensuite renié sa promesse de réintégrer Washington dans l'accord, et a suspendu ses échanges commerciaux avec la République islamique sous la pression américaine.

L'Iran, quant à lui, a toujours maintenu le dialogue, même avec Washington qui a récemment trahi le processus diplomatique en juin en se joignant au régime israélien pour attaquer les installations nucléaires pacifiques de la République islamique.

Téhéran n'a pas encore réagi au rétablissement des sanctions, mais a systématiquement dénoncé cette mesure pour son manque de force juridique et rappelé aux alliés occidentaux que leurs propres mesures étaient à l’origine de la situation actuelle.

Samedi, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a réitéré que ces tentatives étaient « juridiquement et procéduralement viciées et donc nulles et non avenues ».

Il a rappelé que les États occidentaux avaient déjà perdu tout droit de déclencher le « snapback », en raison de leur propre non-engagement envers l'accord nucléaire.

Par ailleurs, le responsable iranien a appelé l'ONU à empêcher toute utilisation abusive de ce mécanisme par l'Occident, indiquant qu'« aucune ressource de l'ONU ne devrait être allouée » à la réactivation des comités ou panels de sanctions créés en 2006 pour faire respecter les interdictions économiques.

Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que tout préjudice infligé à l’Iran en raison des mesures hostiles des alliés entraînerait des « réponses appropriées », l’entière responsabilité incombant à ceux qui choisissent la confrontation plutôt que la coopération.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV