Le président iranien avertit que la politique de son homologue américain est en passe de déclencher une situation généralisée dans toute la région de l'Asie de l’Ouest, réitérant que l'Iran affronterait les agresseurs potentiels avec une force maximale en cas de nouvelle escalade militaire.
« Le président [Donald] Trump a déclaré que son administration était venue pour instaurer la paix, mais la voie qu'elle a empruntée va mettre le feu à toute la région », a déclaré Massoud Pezeshkian lors d'une interview accordée à NBC News, vendredi 26 septembre.
Sous l'administration Trump, ancienne et actuelle, les États-Unis ont maintenu ou multiplié leur interventionnisme militaire dans la région, notamment par des escalades militaires directes à grande échelle et sporadiques contre les nations de la région, comme l'Iran et le Yémen.
Pezeshkian a également dénoncé le soutien militaire et de renseignement sans précédent de Washington au régime israélien, son principal allié régional. Bénéficiant de cet appui, qui s'est élevé à des milliards de dollars sous Trump, le régime de Tel-Aviv a multiplié ses plans expansionnistes et ses agressions meurtrières contre la bande de Gaza, la Syrie, le Liban, le Yémen, l'Iran et, plus récemment, le Qatar.
Le président iranien a évoqué les représailles de la République islamique contre la guerre illégale et non provoquée menée par le régime sioniste et Washington contre l'Iran en juin, affirmant : « Quiconque nous attaque, nous ferons tout notre possible pour lui opposer la réponse la plus ferme.»
Bien que l’Iran ne cherche pas la guerre et qu'il n'en ait ni déclenché une ni eu l'intention de déclencher une quelconque, la République islamique n'a « pas peur » de la guerre, a-t-il ajouté, avant de noter : « Nous renforcerons certainement et sans relâche nos capacités afin d'empêcher quiconque de nous attaquer. »
Du 13 au 25 juin, Israël a déclenché une guerre non provoquée contre l’Iran. Les forces armées iraniennes ont riposté avec des manœuvres défensives résolues et des frappes de représailles, faisant usage de centaines de missiles balistiques — dont des versions hypersoniques — et de drones.
Les frappes de représailles ont visé des sites stratégiques israéliens, ainsi qu'al-Udeid, la plus importante base aérienne régionale des États-Unis, située au Qatar.
« Nous n'avons pas peur de la mort ni du martyre », a souligné Pezeshkian.
Plus loin dans ses propos, le président a rejeté les allégations américaines concernant le programme nucléaire pacifique de l'Iran, notamment les prétendues images satellite de Washington.
« Publier des choses sur la base de prétendues photographies satellites n'est pas pertinent pour créer des cadres dénués de tout fondement », a-t-il déclaré.
Le chef de l'exécutif a plutôt recommandé une inspection des installations nucléaires de la République islamique afin de vérifier les allégations.
Ses remarques sont intervenues avant que les États-Unis et leurs alliés n'opposent leur veto au report du snapback, mécanisme destiné à réactiver les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran.
Téhéran a récemment conclu un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique pour relancer la coopération, qui a été interrompue après que les attaques israéliennes et américaines ont rendu impossible pour l'organisme de surveillance de poursuivre ses inspections comme auparavant.
L’Iran avait averti à plusieurs reprises avant les vetos qu’un vote permettant la réimposition des sanctions entraînerait la résiliation de l’accord.