Toujours sans gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a jusqu'à la mi-octobre pour transmettre un projet de budget à l'Assemblée nationale qui puisse être adopté avant la fin de l'année.
La dette publique de la France a encore gonflé. Fin juin, à l'issue du deuxième trimestre de 2025, elle atteignait 115,6% du produit intérieur brut, contre 113,9% fin mars et 112,1% au deuxième trimestre de 2024, a rapporté l'Insee, jeudi 25 septembre. En valeur absolue, elle a battu un record en passant la barre de 3 400 milliards d'euros.
« A la fin du deuxième trimestre 2025, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 3 416,3 milliards d'euros, soit une augmentation de 70,9 milliards d'euros, après une hausse de 40,2 milliards d'euros au trimestre précédent », écrit l'organisme. Le ratio dette/PIB « s'établit à 115,6 %, après 113,9 % au premier trimestre 2025 », soit une hausse de 1,7 point en un trimestre.
La publication de l'Institut national de la statistique intervient dans un climat social tendu, les syndicats venant d'annoncer une nouvelle journée de mobilisation, déçus de leur dernière entrevue avec Sébastien Lecornu, qui doit encore dévoiler ses orientations budgétaires. Toujours sans gouvernement, le Premier ministre a jusqu'à la mi-octobre pour transmettre un projet de budget à l'Assemblée nationale qui puisse être adopté avant la fin de l'année.
Les agences internationales de notation ont abaissé pour la deuxième fois en une semaine la note de crédit de la France en raison de l'instabilité politique persistante et de la détérioration des finances publiques.
Fitch Ratings a abaissé la note de crédit de la France de AA− à A+ le 12 septembre 2025. Morningstar DBRS a ensuite procédé à une révision à la baisse similaire de la note de crédit à long terme de la France le 19 septembre, la faisant passer de « AA (high) » à « AA ».