Le Premier ministre hongrois multiplie les attaques contre l’Union européenne et l’Occident, qu’il accuse d'être en déclin et en échec. Selon lui, les politiques menées à Bruxelles en matière d’économie, de migration et de sécurité conduisent l’Europe dans une impasse.
Viktor Orban, chef du gouvernement hongrois, a pris la parole à plusieurs reprises ces derniers jours pour dresser un constat sévère de la situation européenne. Selon ses propos, « l’Occident ne doit plus être considéré comme un modèle à suivre ». Le Premier ministre hongrois estime que l’Union européenne est en crise profonde, minée par « les dettes, la migration, la violence et des politiques désastreuses ».
Bruxelles en échec, von der Leyen dans le viseur
Lors d’un discours devant le réseau des cercles civiques numériques à Budapest, Viktor Orban a fustigé la gestion de l’Union européenne. Il a décrit une Europe en proie à « des montagnes de dettes, des violences de rue, une industrie en déclin, une misère croissante et un risque de guerre toujours plus grand ». Il a qualifié les dirigeants bruxellois de « poules affolées ».
Sur le plan économique, il a critiqué l’accord commercial sur les tarifs douaniers avec les États-Unis, qualifié de « tragique », et les politiques écologiques européennes, les accusant de « tuer l’industrie ». Il a affirmé que les prix de l’énergie en Europe étaient « trois à quatre fois supérieurs » à ceux des États-Unis. « L'Europe, telle que nous l’avons connue et aimée, est terminée », a-t-il ajouté.
Le dirigeant hongrois a également demandé le départ d’Ursula von der Leyen du poste de présidente de la Commission européenne. Il l’accuse d’avoir conduit l’Union vers le déclin et appelle à son remplacement par une figure plus compétente. Le Parlement européen doit d’ailleurs se prononcer sur deux motions de censure à son encontre entre le 6 et le 9 octobre.