TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   France   /   L’INFO EN CONTINU

L’économie française dans un état d’incertitude constante, selon le président de la Fédération bancaire française

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Banque de France alerte sur l'impact de l'instabilité politique sur la croissance. (Illustration)

L'instabilité politique en France pourrait freiner la croissance de la deuxième économie de la zone euro, en incitant ménages et entreprises à adopter une attitude attentiste, a averti la Banque de France, le 15 septembre, dans ses perspectives trimestrielles.

La Banque de France a abaissé sa prévision de croissance pour 2026 à 0,9%, pointant l’incertitude politique et budgétaire. Les entreprises limitent investissements et embauches, tandis que les ménages freinent leurs dépenses, plombant l’économie. L’économie française tourne au ralenti, pénalisée par une instabilité politique persistante, selon la Banque de France.

Dans ses projections publiées le 15 septembre, l’institution a revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2026, passant de 1 % à 0,9 %, en raison des incertitudes déclenchées par les crises politiques, notamment la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 et la démission du Premier ministre François Bayrou le 9 septembre.

Ces soubresauts ont plongé le pays dans un « état d’incertitude constante », selon Daniel Baal, président de la Fédération bancaire française. Les conséquences sont tangibles. Les chefs d'entreprises, échaudés par l'instabilité et l'annonce d'un ajustement budgétaire de 44 milliards d'euros, hésitent à investir et à recruter. 

Le baromètre Rexecode-Bpifrance révèle que 76 % des patrons de PME et TPE envisagent de reporter ou d’annuler des projets d’investissement après l’annonce de Bayrou, contre 60 % auparavant. Les embauches sont également touchées : 57 % des dirigeants prévoient de les réduire, contre 47 % avant l’annonce.

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, appelle à un « effort partagé » pour ramener le déficit public à 3 % du PIB d’ici 2029, proposant des mesures anti-optimisation fiscale sur les hauts patrimoines.

Les ménages, eux, privilégient l'épargne au détriment de la consommation, qui représente la moitié de l'économie française et cette frilosité pèse sur la croissance. 

L'agence Fitch a par ailleurs dégradé la note souveraine de la France le 12 septembre, invoquant l'instabilité politique. Sans un retour de la confiance, la reprise économique risque de se faire attendre dans l'Hexagone.  

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV