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L’OCE peut jouer un rôle « de premier plan » dans l’élaboration d’un nouvel ordre économique régional (Araghchi)

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’exprime lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de la Conférence Iran-OCE à Téhéran, le 16 septembre 2025.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Organisation de coopération économique (OCE) peut et doit jouer un rôle « de premier plan » et « efficace » dans la création d’un nouvel ordre économique dans la région de l’Asie de l’Ouest.

Araghchi a fait ces déclarations lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de la Conférence Iran-Organisation de coopération économique (OCE) dans la capitale, Téhéran, ce mardi 16 septembre.

Il a déclaré que l’OCE, dont les membres sont l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Pakistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, la Turquie et l’Ouzbékistan, a posé des bases inestimables pour la coopération régionale ces dernières années, mais n’a pas encore pleinement réalisé son vaste potentiel.

« Le niveau actuel de coopération est loin d’être à la hauteur des énormes capacités de la région de l’OCE », a déclaré le haut diplomate iranien. « L’OCE peut devenir un modèle de réussite en matière de collaboration économique multilatérale entre pays voisins. »

« L’OCE peut et doit jouer un rôle de premier plan et efficace dans l’élaboration de la nouvelle architecture économique de la région, une architecture fondée sur les principes de partenariat, de respect mutuel et d’intérêts partagés », a-t-il ajouté.

Araghchi a également souligné l’importance stratégique de la coopération avec les États d’Asie centrale, du Sud et de l’Ouest, affirmant que de tels partenariats apporteraient une valeur ajoutée indéniable à tous les États membres de l’OCE.

Il a souligné la nécessité d’une prise de décision collective et d’une action coordonnée pour progresser vers un « OCE idéal ».

« Nous sommes en train d’élaborer le plan stratégique de l’OCE pour les dix prochaines années, ainsi que de définir des objectifs stratégiques et des pistes pour les atteindre. Ce processus a offert une excellente occasion d’agir collectivement », a souligné Araghchi.

Il a souligné que le 17e sommet de l’organisation eurasienne dans la ville azerbaïdjanaise de Khankendi était également une manifestation d’un tel objectif collectif à son plus haut niveau.

Le ministre des Affaires étrangères a noté que cette Organisation offre une plateforme aux États membres pour faire face conjointement aux fluctuations économiques mondiales, aux défis géopolitiques et aux transformations technologiques rapides.

Il a déclaré que l’OCE pourrait servir de cadre approprié pour promouvoir le développement durable, la sécurité régionale et la prospérité partagée.

Il est essentiel de s’appuyer sur les expériences existantes et les enseignements tirés de la mise en œuvre des plans de vision précédents, notamment Vision 2025, pour formuler un nouveau plan. La Vision 2035 de l’OCE doit être réaliste, scientifique, opérationnelle et mesurable pour mettre cette organisation sur la voie de la prospérité au cours de la prochaine décennie.

« Pour atteindre un tel objectif, il est impératif d’avoir une compréhension précise des opportunités et des défis existants », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

Ailleurs dans son discours, Araghchi a souligné les « violations sans précédent et flagrantes » des valeurs humaines, du droit international et de la Charte des Nations Unies par le régime israélien, avec le soutien de certaines puissances mondiales.

Il a averti que de telles approches unilatérales ont sapé l’ordre international de l’après-Seconde Guerre mondiale, déstabilisé la paix et la sécurité mondiales et limité les possibilités de coopération entre les nations.

« Ces circonstances soulignent la nécessité urgente de renforcer les mécanismes multilatéraux existants et d’établir de nouveaux cadres d’action collective », a déclaré Araghchi.

Il a souligné que la coopération et la synergie entre les pays en développement dans les cadres multilatéraux ne sont plus un choix, mais une nécessité.

Soulignant la propre expérience de l’Iran en tant que victime de « l’unilatéralisme américain et de l’aventurisme israélien », Araghchi a réaffirmé l’engagement de Téhéran à rester un acteur actif, sérieux et constructif dans les initiatives économiques régionales et multilatérales.

L’OCE promeut le commerce régional et le développement économique. Sa région dispose de capacités, d’opportunités et de plateformes de coopération appropriées dans divers domaines, notamment l’énergie, le commerce et les transports.

L’Iran, l’un des pays fondateurs de l’organisation, est un membre clé du groupe en raison de sa position géopolitique et géoéconomique.

Grâce à ses ressources énergétiques impressionnantes et à sa situation géographique propice à leur acheminement vers les marchés mondiaux, l’Iran constitue un pivot important pour la coopération multilatérale et la convergence régionale. De plus, il est idéalement placé pour acheminer l’énergie de l’Asie centrale et de la région eurasienne vers le marché mondial.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV