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« Ce n'est pas une guerre douce » : l'ex-chef de l'armée israélienne révèle le mépris absolu de l'armée pour des principes du droit international

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien chef de l'armée israélienne, le général à la retraite Herzi Halevi. ©Reuters

L'ancien chef de l'armée israélienne, le général à la retraite Herzi Halevi a révélé le mépris total de l'armée des principes du droit international pendant la guerre génocidaire du régime de Tel-Aviv, qui dure depuis octobre 2023 dans la bande de Gaza.

Dans une interview accordée au journal britannique The Guardian, il a déclaré : « Ce n'est pas une guerre douce. Nous avons retiré les gants dès la première minute. » « Personne ne m'a jamais imposé de restrictions. Pas une seule fois », a-t-il dit.

Parmi ceux qui refusent de freiner l'agression de l'armée, a-t-il ajouté, figure l'avocate générale Yifat Tomer-Yerushalmi, la soi-disant plus haute autorité juridique au sein des forces armées du régime israélien.

Même si l'avocate générale émettait des ordonnances restrictives, elle « n'a pas le pouvoir de me restreindre », a-t-il déclaré.

Ces propos vont à l’encontre des allégations du régime israélien selon lesquelles ses attaques incessantes sont « conformes » au droit international.

« Plus de 10 % de la population de Gaza tuée ou blessée »

Le général à la retraite israélien a déclaré lors d'une réunion communautaire en début de semaine que plus de 10 % des 2,2 millions d'habitants de Gaza avaient été tués ou blessés, soit « plus de 200 000 personnes », un chiffre qui ressemble aux données du ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza.

Le bilan officiel actuel s'élève à 64 750 Palestiniens tués à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.

Des centaines de personnes ont été tuées en raison du siège quasi total du territoire par le régime, qui s'accompagne de bombardements incessants sur cette bande côtière densément peuplée.

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On craint que plusieurs milliers d'autres soient morts, leurs corps ensevelis sous les décombres ou qu'ils aient été victimes de disparitions forcées.

Le régime sioniste, cependant, minimise souvent les chiffres des victimes fournis par le ministère palestinien de la Santé.

Les fuites des renseignements militaires israéliens ont également suggéré que plus de 80 % des victimes étaient des civils, contrairement aux allégations des responsables de Tel-Aviv, selon lesquelles ils prennent soin de ne pas cibler les civils. 

Tuer d'abord, justifier ensuite

Le général a ensuite suggéré que le régime procéderait d'abord à une agression illégale, puis chercherait à lui conférer une aura de justification et de légalité. « Nous saurons défendre cela légalement dans le monde, et c’est très important. »

Selon l’avocat israélien des droits de l’homme, Michael Sfard, ces propos confirment que les avocats militaires agissent comme de simples « tampons en caoutchouc ».

Le journal israélien Haaretz a récemment rapporté que le successeur de Halevi, Eyal Zamir, avait également ignoré le soi-disant conseil de Tomer-Yerushalmi de retarder la mise en œuvre des ordres de déplacement massif à Gaza City.

La ville, plus grande zone urbaine de la bande de Gaza, est soumise à l'assaut le plus féroce de l'armée israélienne depuis le début de la guerre génocidaire. Cet assaut vise à placer la ville entière sous occupation israélienne, soit en tuant, soit en expulsant ses millions d'habitants.

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L'armée israélienne a jusqu'à présent rasé des dizaines de tours résidentielles dans la ville, après avoir donné à leurs occupants des ordres d'évacuation de dernière minute.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV